Le Partenariat Trans-Pacifique (TPP) –
Ce qu’on ne vous dit pas
Par Benjamin Fulford, le 19 janvier
2015
Il y a une raison pour laquelle ceci
est caché au public.
Qu’est ce que le TPP ? Le commun
des mortels n’en a jamais entendu parler, et la plupart de ceux qui en ont
entendu parler ne pourraient pas vous dire ce dont il s’agit. Ce n’est pas un
hasard.
Le TPP, ou Partenariat
Trans-Pacifique, est un accord commercial qui a été négocié en secret pendant
des années. L’accord concerne les Etats-Unis, l’Australie, le Brunei, le
Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le
Pérou, Singapour et le Vietnam. Cela affectera beaucoup de monde, mais pour
certaines raisons le public n’est pas autorisé à savoir ce qu’il contient. En
fait nombreux sont les législateurs qui sont appelés à voter cet accord qui ne
l’ont même pas lu. Ceux qui l’ont lu n’ont pas le droit d’en révéler le
contenu. Si vous pensez que c’est louche, vous n’êtes pas le seul.
Nous le Peuple n’avons pas notre mot à
dire sur le TPP, mais les multinationales oui. Il y a 600 représentants de ces
sociétés qui participent à ces négociations à huis clos. Il est évident que ces
représentants défendent les intérêts de leurs employeurs et non les nôtres.
Bien que le public n’ait pas accès au
texte intégral de cet accord, le contenu des projets qui ont fuité montre à
l’évidence pourquoi on essaie de faire passer cet accord en douce.
Il se peut que vous ayez entendu
certaines personnes se focaliser sur la probabilité que le TPP pourrait faire
perdre des emplois à l’économie américaine, tout comme l’a fait NAFTA (l’Accord
de Libre-échange pour l’Amérique du Nord), mais en pire. Bien que cette
préoccupation soit légitime, elle ne constitue pas de loin la partie la plus
dangereuse de cet accord.
Le réel danger réside dans la manière
dont cet accord renverse la souveraineté légitime des nations. Le TPP créerait
un système de tribunaux commerciaux opaque qui permettrait aux grandes entreprises
de contourner et d’annuler les lois de tout pays signataire.
Ces tribunaux sont extrajudiciaires.
Leur autorité est externe et supérieure aux systèmes judiciaires nationaux. Les
arbitres ne sont pas élus, et totalement irresponsables en droit devant le
peuple.
Les lois qui seront soumises à ce nouvel
accord comprennent (mais ne se limitent pas) aux droits de la propriété
intellectuelle, la sécurité alimentaire et des produits manufacturés, les
normes environnementales, et à peu près toute la législation concernant la
manière dont les entreprises gèrent leurs affaires.
Sous le TPP, si un pays vote une loi
pour protéger ses citoyens ou réduire la pollution dans un secteur particulier,
une société multinationale qui serait concernée par la loi pourrait traduire ce
pays en justice et lui intenter un procès. La décision du jugement serait imposée
à tous. Peu importe la raison, et que le peuple ait voté autrement.
Un exemple de ce à quoi cela va
ressembler peut se constater en Uruguay, qui a été traduit en justice par le
fabricant de tabac Philip Morris. Vous voyez, l’Uruguay a voté une loi exigeant
des étiquettes d’avertissement particulièrement agressives sur les paquets de
cigarettes. Ces étiquettes d’avertissement sur la santé se sont révélées très
efficaces. La consommation du tabac a décliné d’environ 4 pour cent par an.
C’est évidemment très néfaste pour les affaires.
Le fait que les droits de propriété
intellectuelle soit couverts par le TPP a de graves conséquences pour l’avenir
d’internet. Selon cet accord, les entreprises qui se plaignent de petites
infractions sur le droit de copyright disposeraient d’une porte de sortie pour
réclamer des réglementations draconiennes envers tous les pays participants.
Ceci reviendrait à contourner complètement tout le processus législatif.
Vous vous souvenez de SOPA* ? Sous
le TPP vous n’auriez même pas à voter de nouvelle loi. Des mesures impopulaires
comme celles-là pourraient être imposées par une décision judiciaire. Les
politiciens n’auraient plus à prendre de risques.
*SOPA pour: « Stop Online Piracy
Act »: proposition de loi déposée à la Chambre des Représentants du
Congrès des Etats-Unis le 26 octobre 2011, mais jamais votée.
Vous ne vivez pas dans un pays
concerné par le TPP ? Ne vous en faites pas, il y a des chances qu’ils
vous concoctent également quelque chose. Le TPP n’est qu’un élément parmi les
nombreux accords commerciaux en trois ou quatre lettres qui sont en chantier
actuellement. Le TTIP (le Partenariat
Transatlantique de Commerce et d’Investissement) envisage d’étendre ce système
de tribunaux commerciaux extrajudiciaires à toute l’Union Européenne.
S’ils réussissent à mettre en place la
phase initiale de cette prise de pouvoir, vous pouvez être sûrs qu’il y en aura
davantage qui suivront.
Il ne s’agit pas de commerce. Il ne
s’agit pas d’emplois. Il s’agit du pouvoir, d’un pouvoir qui s’immisce d’une
façon sournoise, et s’éloigne progressivement des intérêts du peuple.
N’est-ce pas magnifique, ce spectacle
rare de collusion des deux partis auquel il nous est donné d’assister ? De
quoi vous donner le frisson. Qui aurait pensé que les mêmes Républicains qui
ont baissé le rideau du gouvernement à cause de l’Obamacare (l’assurance-maladie
d’Obama) accepteraient avec un tel enthousiasme de nous faire avaler
l’Obamatrade (le commerce selon Obama) ? Il semble que ceux qui se
remplissent les poches se soient mis d’accord là-dessus.
Il ne suffit pas à la classe des
dirigeants d’entreprise d’avoir les politiciens dans la poche. A présent ils
veulent pouvoir contourner complètement les élections et les constitutions
nationales. Sachant cela, comment vous sentez-vous ?
Eh bien, ne gaspillez pas votre temps
à me le faire savoir. Les politiciens qui proposent cette loi ont des noms et
des adresses. Trouvez-les. Appelez-les. Secouez-leur les puces. Il y a un temps
et un lieu pour la politesse. Nous ne sommes plus dans le temps des politesses.
Si vous êtes un résident d’un des pays
concernés par le TPP ou le TTIP, il et temps pour vous de mettre la pression
sur les mannequins ambulants qui président votre région. Faites-leur savoir que
vous savez ce qu’ils sont en train de préparer. Faites-leur savoir que vous les
tiendrez personnellement pour responsables s’ils ne font pas marche arrière.
Ces accords commerciaux ne sont que le
début. Ils pousseront leur avantage aussi loin que vous les laisserez aller.
Traduction Patrick T rev Isabelle
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