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Tuesday, August 5, 2014


Nous avons déjà présenté M. Naulot ici, ancien banquier et ancien de l’AMF.

J’ai peu parlé de l’affaire BES, mais la 1ère banque portugaise qui fait faillite, c’est éloquent.

La “résolution” du problème est venue hier, extrait de Challenges :

Soucieux de freiner la contagion, l’Etat portugais s’est résolu dimanche 3 août à renflouer à hauteur de 4,4 milliards d’euros la banque en difficulté Espirito Santo (BES), tout en mettant fortement à contribution ses actionnaires.

Après avoir longtemps écarté ce scénario, le gouvernement puisera ainsi dans l’enveloppe de 12 milliards d’euros réservée aux banques dans le cadre du plan de sauvetage du Portugal négocié avec la troïka (UE-FMI-BCE), dont il restait 6,4 milliards d’euros. [...]

Après avoir publié une perte semestrielle record de 3,57 milliards d’euros, “Banco Espirito Santo présentait un risque de cessation de paiements qui aurait mis en danger le système financier national” [...]

Face à l’hécatombe du titre en Bourse, qui a été suspendu vendredi 1er août après avoir chuté de près de 75% en une semaine, les espoirs de voir la banque attirer de nouveaux investisseurs sans recourir à l’aide de l’Etat avaient été anéantis.


Pour arrêter l’hémorragie, les autorités portugaises ont décidé de scinder la banque en deux entités, afin de permettre de séparer les actifs toxiques des produits sans risque.

Les actifs toxiques, dont les titres de dette à haut risque de la famille Espirito Santo et les parts dans la filiale de BES en Angola, seront logés au sein d’une structure de défaisance (bad bank), chargée de les liquider.

L’ensemble des actifs sains seront regroupés au sein d’une nouvelle banque, baptisée Novo Banco, qui sera contrôlée par le Fonds de résolution des banques portugaises, créé en 2012 à la demande de la troïka afin de pouvoir faire face à des crises bancaires.

Quant à la “bad bank”, elle restera entre les mains des actuels actionnaires, qui risquent d’être lourdement pénalisés car ils seront amenés à en assumer les pertes, a prévenu le ministère des Finances.

Parmi les actionnaires figure, avec une part de 14,6%, le groupe français Crédit agricole, qui devra dévoiler l’ampleur des dégâts lors de la présentation de ses comptes mardi. [...]
“Cela fait un moment que des clients de BES retirent leur argent. Il n’y a aucune raison à cela, mais la panique n’a rien de raisonnable”, a commenté Joao Cesar das Neves, professeur d’économie à l’Université catholique de Lisbonne.

Le cas du Portugal est le premier test des nouvelles règles transitoires en vigueur en attendant la mise en place en 2016 de l’union bancaire européenne qui vise à éviter aux contribuables de payer pour les banques.

La solution trouvée pour Banco Espirito Santo “contribuera à rétablir la confiance dans la stabilité du système financier” du Portugal, a estimé la Commission européenne, qui a jugé le dispositif conforme aux nouvelles règles en vigueur. 

Sauvetage de Banco Espirito Santo : quelques enseignements pour la zone euro

L’annonce du plan de sauvetage de Banco Espirito Santo (BES) démontre à quel point les discours tenus par les dirigeants de la zone euro sont parfois éloignés des réalités financières. Le projet d’Union bancaire adopté par les gouvernements et les parlementaires européens en mars dernier vient ainsi de confirmer certains de ses dangers, alors même qu’il n’est que très partiellement en place.

En cas de défaillance d’un établissement bancaire systémique, ce projet prévoit de mettre à contribution non seulement les actionnaires et les créanciers subordonnés mais aussi les créanciers ordinaires et les déposants. Comme cela a été souligné lors de son adoption, ce projet qui s’inspire du modèle chypriote fait  craindre qu’en cas de rumeur sur un établissement tout le monde s’en aille dès le premier jour. C’est exactement ce qui vient de se passer avec la défaillance de BES où l’on a assisté à une vraie panique des créanciers ordinaires et des déposants qui ont anticipé sur les nouvelles règles en ne voulant pas prendre le risque de se faire piéger. Ils ont ainsi bien involontairement accéléré la chute de l’établissement et les risques de contagion, même si en définitive les autorités ont décidé de les protéger.

Lors de la présentation du projet d’Union bancaire, on nous avait également expliqué que le lien serait désormais coupé entre les banques systémiques et les Etats. Or, dans le cas de BES, dont les actifs représentent la moitié du PIB du Portugal, la démonstration vient une nouvelle fois d’être faite que lorsque le temps presse l’intervention de l’Etat est la seule manière de dissiper les doutes sur la solvabilité de l’établissement. L’injection de capitaux publics annoncée dimanche soir est la démonstration que les banques dites systémiques sont indissociablement liées à leurs Etats.

Autre enseignement de cette crise, l’empressement manifesté par les dirigeants européens à déclarer que le Portugal sortait du plan de sauvetage, à la veille des élections européennes,  apparaît rétroactivement assez puéril. Pour sauver BES, l’Etat portugais fait appel aux fonds d’aide à disposition de l’Etat portugais. La dette publique portugaise ne sera certes pas affectée puisqu’il reste un solde non utilisé mais les marchés vont prendre à nouveau conscience que la dette publique portugaise est considérable, représentant 133% du PIB au lieu de 93% en 2010. Une fois encore, il est démontré que la politique conduite par la zone euro pour réduire la dette publique a l’effet exactement inverse. Les politiques d’austérité et la menace de déflation font progresser la dette. La dette publique italienne atteint  138% du PIB, venant de 119% en 2010. Quant à la dette française, elle atteint 99% du PIB (Eurostat : 96,6% + 2,4% de prêts aux Etats en difficulté), venant de 81,7% en 2010.

Enfin, on aura une pensée pour les petits actionnaires de la banque qui ont été appelés à souscrire à une augmentation de capital il y a deux mois et qui viennent de perdre l’argent qu’ils avaient apporté. Ils vont en plus hériter de la seule « bad » banque. Ils seront en droit de s’interroger sur les règles de transparence qui s’appliquent à un établissement aussi important, sept ans après le déclenchement de la crise financière.

Jean-Michel Naulot, blog Mediapart, 4 aout 2014


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