© AFP 2016/ ANWAR AMRO
Moyen-Orient, le 3 mars 2016
Robert F. Kennedy Jr déclare à
Sputnik dans un entretien exclusif que la plupart des Américains ignorent que
Washington a l’intention de renverser le gouvernement Syrien démocratiquement
élu.
© REUTERS/ Omar Sanadiki
Sombre
prémonition : Le Plan B américain pour la Syrie est-il une Troisième
Guerre Mondiale ?
Dans son récent éditorial pour le Magazine Politico, l’avocat américain et
neveu du Président John Fitzgerald Kennedy, Robert F. Kennedy Jr a écrit que
les Etats-Unis avaient décidé de renverser le Président Syrien Bachar el-Assad
après que ce dernier ait refusé de soutenir un projet de gazoduc Qatari.
La CIA a poursuivi ce plan après que le projet de gazoduc
comprenant des milliards de $ ait émergé pour la première fois en 2000, des
années avant que l’insurrection du Printemps arabe n’ait lieu en Syrie.
Le projet consistait à construire un gazoduc depuis le
Qatar à travers l’Arabie Saoudite, la Jordanie, la Syrie et la Turquie pour
rejoindre l’Europe.
Kennedy écrit que s’il avait été achevé, le gazoduc
aurait eu des conséquences géopolitiques majeures. Par exemple, il aurait
permis aux « Royaumes sunnites » du Golfe Persique de parvenir à une
domination décisive des marchés mondiaux du gaz naturel et de renforcer le
Qatar, l’allié le plus proche de l’Amérique dans le monde arabe.
La liaison gazière aurait permis à Ankara de prélever
de « grosses commissions sur le transit », a ajouté l’auteur. Tout
cela indique clairement que le conflit syrien n’est pas une guerre civile au
nom de la démocratie, ou une meilleure représentation électorale, mais bien une
insurrection violente parrainée par l’étranger visant à faire naître un projet purement
économique.
Radio Sputnik a parlé avec Robert F. Kennedy Jr pour
en savoir plus sur ses recherches.
« Si nous étudions l’histoire des relations entre
l’Amérique et le Moyen-Orient et examinons les interventions militaires
violentes de ces dernières années par
les Etats-Unis en Syrie, Irak, Jordanie, Arabie Saoudite et Egypte, un
phénomène extraordinaire et stupéfiant émerge, celui d’un échec cataclysmique régulier et violent, à chaque fois que nous
intervenons de manière agressive. La plupart des Américains sont complètement
ignorants de nos tentatives pour renverser le gouvernement démocratiquement élu
en Syrie, et qui sont contraires à notre propre politique étrangère et aussi
aux valeurs américaines ».
© AFP 2016/ RAMZI HAUDAR
Plan B :
Tentative maladroite de justifier le fiasco politique de Washington en Syrie
Kennedy Jr a poursuivi en déclarant que le résultat a été de graves revers
pour les Etats-Unis. Il a évoqué les relations entre les Etats-Unis et la Syrie
et comment ils ont combattu côte à côte au cours de la Deuxième Guerre Mondiale
contre les Français qui contrôlaient la Syrie à cette époque.
« Après la
guerre, le peuple Syrien a essayé de mettre en place une démocratie selon le
modèle américain en Syrie. La grosse erreur du président élu a été de se
montrer réticent quant à la construction d’un gazoduc arabe en tant que projet
énergétique des Etats-Unis et c’est pourquoi la CIA l’a renversé. Six ans plus
tard ils ont essayé à nouveau de le renverser et cette fois leur tentative a
échoué et a été largement rendue publique, ce qui a provoqué des émeutes.
Il a parlé de la manière dont les agents de la CIA ont
essayé d’assassiner le chef d’état-major de l’armée syrienne par la corruption
de militaires syriens mais ce plan a échoué et a abouti à l’expulsion de tous
les diplomates américains par le gouvernement syrien.
Kennedy Jr a également parlé de la manière dont la CIA
était intervenue en Irak ce qui a essentiellement eu pour résultat d’amener
Saddam Hussein au pouvoir. Il a également mentionné la manière dont Mouammar
Kadhafi était parvenu à maintenir la stabilité de la Libye.
Kennedy a également abordé les élections américaines à
venir et qui est son favori pour la présidentielle.
Pour en savoir davantage, lisez :
L’auteur replace
utilement les agissements récents des Etats-Unis dans la perspective d’une
politique au Moyen-Orient datant de l’ère Eisenhower et visant à éliminer
systématiquement les « obstacles » à la politique énergétique et
financière des Etats-Unis, dont l’Iran (coup d’état contre Mossadegh en 1953 et
éviction du Shah d’Iran au pouvoir), l’Irak (guerres du Golfe) et la Libye
(renversement et assassinat de Kadhafi) précèdent la Syrie.
Robert Kennedy Jr reste
partisan de la candidature d’Hillary Clinton, ce qui est étonnant alors même qu’elle fait
l’objet de plusieurs enquêtes criminelles pour la divulgation de secrets d’état
et d’utilisation de la Fondation Clinton comme couverture d’un gouvernement
secret de la cabale.
La même cabale qui a
assassiné son oncle John.
Article sur le meurtre de l’ancien président J.J. Kennedy
ci-dessous de Paul Craig Roberts.
No comments:
Post a Comment