Veterans Today, le 14
octobre 2015
MH 17 - C’est ce que
le rapport néerlandais ne dit pas qui est important
Par Jim W. Dean, rédacteur en chef
Cette histoire va nous occuper un certain temps, et nous
attendons les conclusions de l’enquête criminelle en cours pour le mois de
janvier qui est menée par un pays membre de l’OTAN.
… de Russia Today, Moscou
Le capot de ce réacteur ne montre pas d’impacts de shrapnels
en forme de papillon (1)
(Note de l’éditeur : Le shrapnel du MH17 a atteint le
ventilateur géopolitique cette semaine. Les enquêteurs se sont mis d’accord sur
le projectile, un missile BUK et il semble que ce soit les Russes qui aient
abattu l’avion. La bataille qui s’engage maintenant est de savoir quelle
version de la charge militaire a été utilisée, ce qui va éliminer ou confirmer
la Russie comme suspect potentiel.
Les Russes maintiennent ci-dessous que la production des
anciennes têtes de missiles BUK a été arrêtée en 1982 et que toutes les unités
russes ont été équipées des nouvelles ogives, ce qui apparaît plausible car une
puissance militaire majeure n’utiliserait pas des charges militaires vieilles
de 30 ans si une version modernisée était disponible. Mais l’Ukraine en avait
beaucoup selon les inventaires enregistrés.
Donc aujourd’hui, la demande des Russes auprès des Nations
Unies pour ouvrir une nouvelle enquête a pour but d’éliminer tous les doutes
qu’un système moderne russe ait été la cause de la catastrophe, et de remettre
à plus tard l’examen de la question de rebelles du Donbass utilisant un système
BUK capturé.
Tous les lecteurs de VT sont bien conscients de la rapidité
avec laquelle la question du mobile de cette tragédie a été escamotée des
débats. C’est parce qu’il n’y en a pas du côté russe … ZERO. Kiev se trouvait
dans la situation où ses avions se faisaient tirer dessus et où son invasion
des républiques rebelles était repoussée par la résistance opiniâtre des combattants
de la liberté du Donbass, et leur pragmatisme leur disait d’avoir des lignes de
ravitaillement intérieures plus courtes et plus faciles à défendre. Kiev n’a
jamais été capable de mener à bien son plan de division et de conquête de
Luhansk et de Donetsk.
Kiev avait un mobile : lorsqu’il a compris qu’il ne
pourrait peut-être pas gagner la guerre et qu’il avait besoin d’un prétexte
imparable pour faire intervenir les militaires occidentaux afin de leur sauver
la mise. Abattre un avion de ligne pour en imputer la responsabilité à la
Russie était idéal pour obtenir ce résultat.
Mais la bataille se concentrera maintenant sur l’affirmation
russe concernant leurs nouvelles têtes BUK qui ont toutes des shrapnels en
forme de nœud papillon, et sont beaucoup plus dévastateurs que le mélange de nœud
papillons et de cubes sur l’ancien modèle. Mais les photos sur les pièces
endommagées de l’avion prouvent selon les Russes qu’on ne distingue aucun point
d’impact ni d’orifice de sortie en forme de nœuds papillons.
Simulation de
l’impact d’un missile BUK.
Les Néerlandais prétendent que les deux sortes de shrapnels
ont été retrouvées A L’INTERIEUR de l’épave et ont rejeté les affirmations des
Russes. Mais bien sûr les Néerlandais ont balayé sous le tapis la question de
la « chaîne consécutive des preuves » … notamment du fait que
l’Ukraine avait le contrôle du terrain, lieu du crash et aussi du chargement et
du transport des débris au cours desquels il était facile de
« déposer » des preuves.
Les Néerlandais prétendent que ces deux shrapnels ont été
trouvés dans les corps des trois membres de l’équipage du cockpit, ce qui soulève
une autre question. Etant donné que les BUK russes n’ont pas de shrapnels de
forme cubique, on peut se demander comment ils sont arrivés dans les débris
sinon par le biais d’une ancienne ogive.
Il peut sembler étrange qu’il n’y ait pas de points d’impacts
en nœud papillon dont les deux tests effectués par le constructeur prouvent
qu’ils auraient été prédominants. Donc l’histoire va se prolonger un certain
temps, et puis nous avons les découvertes de l’enquête criminelle qui seront
révélées en janvier, par un pays membre de l’OTAN, à propos duquel personne ne
s’est jamais posé de questions.
Le rapport actuel ne mentionne pas non plus pourquoi il n’y a
pas de preuves d’un lancement de missile BUK, pas de photos, pas de vidéos ou
de témoins oculaires multiples pour ce qui est un évènement marquant. VT a
confirmé que les satellites occidentaux et leur surveillance de l’espace aérien
n’auraient pas pu rater un tir de missile. Nous partons de l’hypothèse que les
Russes ont les mêmes capacités, mais les deux parties ont gardé le silence sur
ces renseignements. Que redoutent-ils, ou qu’attendent-ils pour les
révéler ?
Mais le pire, c’est qu’on se demande pourquoi seul VT se pose
ces questions. Il y a toute une armée de spécialistes du renseignement civils
et militaires de tous les pays qui savent parfaitement que les lancements de
missiles dans une zone de conflit sont immédiatement enregistrés et envoyés à
un « responsable de la surveillance » pour évaluation et transmission
à tous les commandements concernés. Une telle rétention d’information est une
obstruction à la justice dans une affaire de meurtres en série. Qui ferait
cela, qui prendrait ce risque, sans en recevoir l’ordre ?
L’agence de sécurité aérienne des Nations Unies a supervisé
tout cela, donc nous allons voir s’ils sont disposés à répondre aux questions
maintenant que le rapport a été publié, ou s’ils nous font le numéro de
l’esquive pour se planquer, tout en priant pour que cela se calme …
(Jim W. Dean)
Le fabricant de BUK
affirme que les défenses antiaériennes de fabrication russe ne sont pas
impliquées dans le vol MH17 qui s’est écrasé.
Publié initialement le 14 octobre 2015
Les dégâts provoqués
par des shrapnels dans la carlingue du vol MH17 ne pourraient pas avoir été
occasionnés par un missile BUK russe récent, selon une déclaration du fabricant
du système d’armement, la société Almaz-Antey.
Le fabricant a procédé à deux tests en grandeur nature sur des
avions dépareillés avec des missiles antiaériens BUK pour vérifier si des
systèmes de missiles actuellement en service dans l’armée russe auraient pu
être impliqués dans le crash de l’appareil de la Malaysian Airlines du 17
juillet 2014.
Les essais ont eu lieu le 31 juillet et le 7 octobre à l’aide
d’ogives de missiles 9N314M BUK, qui sont actuellement en service dans l’armée
russe. Les résultats des tests « indiquent avec certitude » qu’une
explosion de ce type de missile produit des points d’impact distinctifs
« en forme transversale de nœud papillon » caractéristiques de la
forme des shrapnels utilisés, déclare Almaz-Antey, le fabricant des
systèmes de missiles antiaériens BUK.
« Le Boeing 777, qui est l’appareil en question, ne
présente pas un seul orifice d’entrée de ce genre et par conséquent, cela
exclut totalement la possibilité qu’un missile à shrapnels en double-T ait été
utilisé pour descendre cet appareil », a souligné Almaz-Antey dans sa
déclaration ce mercredi, suite au rapport final du Bureau néerlandais de la
sécurité aérienne qui a étudié les causes du crash.
Le Bureau néerlandais de la sécurité aérienne a conclu que
l’avion, qui transportait près de 300 personnes, avait été frappé par une tête
de missile du modèle 9N314M montée sur un missile de la série 9M38. Ce missile
a été tiré par un système de mise à feu sol-air BUK depuis une zone située dans
l’est de l’Ukraine.
Almaz-Antey confirme que c’est bien une tête du type 9N314 qui
est en cause. Ce mercredi, ils ont expliqué les différences entre les deux
ogives et quelles armées auraient pu utiliser les missiles indiqués par les
enquêteurs néerlandais.
Le fabricant affirme que l’armée russe n’utilise plus de
missiles BUK équipés d’ogives 9N314 remplies de shrapnels autres que ceux en
forme de double-T, car les précédentes étaient « obsolètes », leur
production ayant été arrêtée en 1982,
a souligné Almaz-Antey.
Almaz-Antey a également fait remarquer qu’à la date de 2005,
il y avait 991 missiles équipés de têtes 9M38M1 dans les dépôts de munition de
l’Ukraine.
« Nous avons obtenu ces informations par des canaux
officiels. En 2005, la société a mené une étude d’ingénierie précontractuelle
sur la durée possible d’utilisation de
ces missiles en Ukraine », a déclaré Almaz-Antey, ajoutant qu’ils avaient
une durée d’utilisation d’environ 25 ans. « Nous avons également des
informations concernant le fait que 502 de ces anciens missiles modifiés 9M38
ont été utilisés par les forces armées ukrainiennes au cours de la même année,
a ajouté la société.
Le 13 octobre, la société d’armement Almaz-Antey a présenté
les résultats de deux tests en grandeur nature permettant de simuler le crash
du vol MH17. La société en a conclu que le missile qui a descendu l’appareil
était un ancien modèle BUK tiré depuis une zone sous contrôle du gouvernement
ukrainien, contestant ainsi la théorie préliminaire des enquêteurs néerlandais.
Deux explosions de missiles BUK à proximité de panneaux
d’aluminium et de cockpits d’un avion de ligne dépareillé Ilyouchine Il-86 en
juillet et octobre ont produit ce que la société a appelé des résultats
concluants.
Au cours des enquêtes internationales, « la société a
fourni trois projectiles en double-T, qui ressemblaient aux projectiles du
modèle 9M38M1, ce qui a amené les spécialistes à définir le type de missile en
juin », selon le directeur d’Almaz-Antey.
Le premier test grandeur nature s’est déroulé fin juillet. En
utilisant un missile BUK 9M38M1 et des panneaux d’aluminium.
« Au cours de l’expérience, il était absolument évident
que si le Boeing malaysien avait été abattu par un missile BUK, il l’a été par
un ancien modèle qui ne dispose pas de projectiles en acier en double-T »,
selon la déclaration du directeur Yan Novikov lors d’une conférence de presse à
Moscou.
Le résultat du test a été envoyé aux enquêteurs néerlandais,
cependant, « d’après ce que nous savons il n’en a pas été tenu
compte », a déclaré Novikov.
En octobre, le fabricant du BUK a mené un deuxième essai
grandeur nature en utilisant le missile et un Ilyouchine Il-86 dépareillé. La
simulation de l’attaque sur le Boeing « a prouvé de façon irréfutable que
si l’appareil avait été abattu par un système BUK, il l’a été par un missile
9M38 obsolète tiré depuis le village de Zarochenskoye », en territoire
sous contrôle militaire ukrainien.
La société a également déclaré que le dernier missile de ce
type avait été produit en Union soviétique en 1986, que sa durée de vie était
de 25 ans en comptant ses prolongations, et que tous les missiles de ce type
avaient été retirés du service dans l’Armée russe en 2011.
Selon les experts d’Almaz-Antey, la partie néerlandaise n’explique
pas pourquoi l’enquête insiste sur le fait que le tir du missile sol-air avait
été effectué à partir du village de Snezhnoye contrôlé par les forces rebelles.
Un missile tiré à partir de Snezhnoye n’aurait pas pu infliger
de dégâts au côté gauche du Boeing et pas un seul projectile n’aurait pu
atteindre l’aile gauche et le moteur gauche de l’appareil, insistent les
experts d’Almaz-Antey.
« La preuve principale repose sur le fait que l’appareil
a été abattu depuis Snezhnoye et le plan
modélisé utilisé (par la commission néerlandaise) pour l’interprétation des
dégâts du fuselage. Il fournit une imagerie assez parlante de la manière dont
un missile venant de devant peut endommager certaines zones, mais ce genre de
modélisation n’explique en rien les véritables angles d’incidence des
projectiles (frappant l’avion) », selon Novikov.
L’analyse des photos des débris du MH-17 a conduit les experts de la
société à conclure que l’éclatement de l’ogive avait endommagé non seulement le
cockpit du Boeing 777 qui s’est écrasé en Ukraine, mais également l’aile gauche
et l’empennage.
L’explosion du missile a eu lieu à une distance de 20 mètres du moteur
gauche et la plupart des projectiles sont répartis le long du fuselage de
l’appareil.
« L’aile gauche et l’empennage portent également des
traces de dégâts, dont la taille fournit l’occasion de les définir comme ayant
été infligés par les projectiles d’un complexe de missile BUK », a déclaré
Mikhail Malychevsky, un conseiller du constructeur Almaz-Antey.
Les experts d’Almaz-Antey ont porté une attention particulière
au fait que certains des dommages enregistrés sur les débris du MH-17 ont été
provoqués par la rupture d’éléments structurels de l’appareil et non par les
projectiles du missile.
Les mêmes experts ont également déclaré que l’Ukraine
possédait des missiles 9M38, mais se sont abstenus d’accuser les autorités de
Kiev ou les rebelles de l’est de l’Ukraine d’avoir provoqué la catastrophe.
Les spécialistes d’Almaz-Antey n’ont pas écarté d’autres
causes possibles de la tragédie du MH-17.
La théorie préliminaire du rapport de la Commissions de
Sécurité aérienne néerlandaise qui a mené l’enquête d’expertise détaillée sur
le crash du MH-17 a
été présentée le 1er juin et depuis lors, les parties prenantes à
l’enquête, à savoir l’Australie, la Malaisie, les Pays-Bas, la Russie, les
Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Ukraine ont été autorisées à présenter leurs
modifications. Les autorités russes ont à plusieurs reprises appelé l’attention
sur le fait que l’équipe d’enquêteurs refusait les preuves présentées par les
entités russes comme Almaz-Antey, et qui ne figurent pas dans la version finale
du rapport présenté le 13 octobre.
Parallèlement à l’enquête du Bureau de la Sécurité aérienne
néerlandaise, le bureau du procureur mène de son côté une enquête pénale
séparée destinée à découvrir les auteurs de l’attaque contre l’avion de ligne.
Un avion de ligne Boeing 777 de la Malaysia Airlines assurant
le vol MH-17 a
décollé d’Amsterdam vers la capitale malaysienne de Kuala-Lumpur le 17 juillet
2014. L’appareil a été abattu et s’est écrasé dans la région de Donetsk en
Ukraine orientale. Tous les 298 occupants, 283 passagers et 15 membres
d’équipage, ont été tués. Il y avait 80 enfants parmi les passagers. La
plupart, 193 personnes, étaient de nationalité néerlandaise, en sachant que
l’avion transportait des passagers de 10 nationalités différentes.
Source RT News
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