Par Gordon Duff,
rédacteur en chef
Veterans Today, le 23 septembre 2015
Veterans Today, le 23 septembre 2015
Rappelez-vous, qu’une loi américaine (votée en urgence Ndt) stipule que toute personne impliquée dans le
soutien au terrorisme est passible de la peine de mort sans forme de procès. (Patriot
Act)
… par Gordon Duff, rédacteur de VT … avec New Eastern
Outlook, Moscou
(Note de l’éditeur : cet article a été écrit au cours
d’un voyage en Syrie dont nous sommes revenus le week-end dernier. Bien que
nous ne puissions pas révéler la teneur de la plupart de nos discussions autres
que celles avec le Grand Mufti, les grands thèmes abordés concernaient la
situation des réfugiés, la guerre et le soutien apporté à l’Etat Islamique par
beaucoup d’acteurs occidentaux.
Il faut un changement radical pour sortir du paradigme de cette drôle de Guerre actuelle contre le Terrorisme où nous sommes tous piégés et qui tourne en rond dans une impasse, ce qui était l’objectif de certains.
Gordon a revu le passé, bien avant la période de la doctrine Bush
disant « nous allons traquer et pourchasser tous ceux qui soutiennent le
terrorisme où qu’ils se trouvent », depuis la guerre du Vietnam où il a
été blessé … Jim W. Dean)
Des positions de l’artillerie syrienne se battant contre
l’Etat Islamique à Zabadani ont été bombardées par l’aviation israélienne.
Notre équipe de VT s’est rendue au sud de cette zone au cours de nos allées et
venues à Damas la semaine dernière.
Avec les discussions récentes sur de mystérieuses forces
russes à l’intérieur de la Syrie que personne n’a été capable de localiser, pas
même le Président syrien Assad, de merveilleuses probabilités s’ouvrent pour
contrer la menace régionale et mondiale que représente l’Etat Islamique (EI).
Il ne s’agit pas seulement des repaires de l’Etat Islamique,
évidemment les nombreuses bases de l’EI, les camps de prisonniers et les
marchés aux esclaves établis en Turquie. Cela va beaucoup plus loin et un
engagement plus important de la Russie pourrait faire des raids éclair contre
ces centres terroristes une réalité.
Des précédents juridiques remontent à l’époque du Vietnam et
particulièrement à la Guerre contre le Terrorisme, via des extraditions, des prisons
secrètes, des assassinats et des attaques de drones sur des installations qui
sont maintenant des instruments utiles lorsqu’ils sont déployés contre des
soutiens au terrorisme à travers le Moyen-Orient, l’Europe et l’Amérique du
Nord.
Ce n’est que lorsque nous nous déciderons de nous en prendre
sérieusement aux véritables terroristes et d’utiliser les procédures juridiques
que le gouvernement des Etats-Unis a proposées au monde, que nous pourrons finalement
être en sécurité, tout comme Dick Cheney l’avait proclamé pour notre intention
à tous.
La semaine dernière, l’artillerie syrienne avait commencé à
décimer des centaines de combattants de l’EI fuyant leurs derniers refuges à
Zabadani, scène d’un mois de bataille avec les forces syriennes et du
Hezbollah, une parmi toute une série de victoires permettant de réduire
l’empreinte vacillante de l’EI dans ce pays assiégé.
Artillerie syrienne en action
En l’espace de quelques minutes, les contrôleurs aériens
avancés parmi les terroristes affolés et en fuite ont demandé un soutien aérien.
Leurs chasseurs-bombardiers F 16 de fabrication américaine ont décollé des
bases qu’ils possèdent en Israël et ont réduit à néant la position d’artillerie syrienne au nord de
Damas.
Cela s’est produit à plusieurs reprises et cela a fait l’objet
de plusieurs reportages sans avoir jamais été démenti.
Tapis de bombes sur
le Cambodge
En revenant en 1970, un célèbre stratège militaire et
conseiller politique américain appelé Henry Kissinger a dû faire face à une
situation semblable. Les forces américaines au Sud-Vietnam subissaient des
attaques à partir de bastions situés à l’intérieur du pays voisin : le
Cambodge.
D’abord, Kissinger a envoyé les B 52 larguer des tapis de
bombes sur la région. Puis en mai 1970 Kissinger a annoncé l’invasion
américaine du Cambodge selon les normes américaines, par des milliers de
soldats américains entrant légalement dans le pays, pour poursuivre les forces
militantes qui constituent à présent le gouvernement légitime du Vietnam
réunifié.
L’Etat Islamique a bénéficié d’un énorme soutien
occidental, y compris de la Turquie qui est membre de l’OTAN.
La province de Daraa en Syrie méridionale a été victime de
forces de mercenaires entraînés dans des camps de la CIA en Jordanie, qui sont
entrées en Syrie et ont massacré des milliers de civils. Ces forces de
mercenaires ont quitté la Jordanie en déployant le drapeau noir de l’Etat
Islamique. Dirigeant leurs opérations depuis un centre
de commandement à l’extérieur d’Amman en Jordanie, constitué d’officiers
américains, jordaniens, israéliens et saoudiens.
Cette énorme installation logistique de l’EI qui gère aussi
bien les ravitaillements par camions et par voie aérienne en Syrie et en Irak a
comme opérateurs des membres de MEK*, un groupe au culte pseudo-islamique fondé
en Iran durant les années 1960 par le Mossad, qui est le même groupe qui s’est
battu aux côtés de Saddam Hussein contre l’Iran et qui a gazé 30 000
Kurdes entre 1991 et 1993.
*La secte Mojahidine-e-Khalq, péjorativement appelée en Iran
« Monafeqin » (hypocrites) se réclame d’une idéologie particulière, une
sorte de mélange marxiste-islamique dissimulé sous une façade de militantisme
féministe. (voir http://www.planetenonviolence.org/La-Secte-Politique-Iranienne-MEK-MKO-et-ses-gourous-Maryam-et-Massoud-Rajavi/)
NdT.
A partir d’octobre 2014, un flot incessant de missiles
provenant directement des chaînes de fabrication TOW a été expédié par
l’entreprise Raytheon à divers entrepôts de l’Armée de terre américaine. Il n’y
a pas de trace du destinataire sur les certificats de livraison d’armes à une
autre nation.
Ces missiles se sont
retrouvés dans une base Roumaine de l’armée de l’air américaine à Constanta. De
là, ils ont été acheminés par avion à Tbilissi en Géorgie, où ils ont été
chargés sur des camions de British Petroleum et de Bechtel Corporation qui les
ont convoyés à travers la Turquie jusqu’en Syrie où ils ont été mis à
disposition des forces d’Al Nusra/Al Qaida.
Missile
TOW lancé par l’EI/Al Nusra
D’autres armes high-tech payées par les contribuables
américains ont été acheminées dans une base de l’armée américaine à Adana en
Turquie. De là elles sont parties par camion vers une installation logistique
de l’EI/Al Nusra gérée par l’armée turque dans la ville de Reyhanli près de
Hatay en Turquie distante d’à peine quelques dizaines de kilomètres des bases
de l’Etat Islamique dans la ville syrienne d’Alep.
Les missiles américains TOW ont détruit beaucoup de véhicules
blindés de l’armée syrienne qui combat l’EI.
Lorsque l’on a remonté le cheminement des missiles TOW, on a
découvert qu’ils avaient été consignés par la CIA en tant qu’approvisionnement
secret pour la junte de Kiev (Ukraine).
Les preuves s’accumulent sur le fait que Kiev (l’Ukraine)
soutient activement l’EI en leur fournissant des armes et, plus intéressant
encore, en les conseillant, en les assistant sur la guerre chimique contre les
Kurdes, en échange de promesses de la Turquie qui peuvent comporter un accès de
l’Ukraine au nouveau gazoduc au tracé sud (South Stream) entre la Russie et la
Turquie qui passe par la Roumanie.
Des cartes internet en
ligne de ce tracé ont été supprimées des moteurs de recherche et pourvues de
virus, chevaux de Troie, etc.
En poursuivant notre recherche pour découvrir des soutiens au
terrorisme qui sont susceptibles selon la loi américaine d’être victimes de
frappes de drones, nous arrivons enfin, après des années à dévoiler leurs
soutiens matériels de l’EI, non seulement du sénateur John McCain mais d’autres
également.
Nous savons que l’EI retire des revenus considérables de la
vente de pétrole spolié. Nous savons également qui gère pour leur compte :
British Petroleum et Exxon Corporation.
Ces soutiens au terrorisme sont vulnérables, ils ont des
flottes de navires qui peuvent être saisis et possèdent des actifs dans le
monde entier. Si le siège d’Exxon à Irving dans le Texas ou plusieurs de leurs
centres opérationnels au nord de Houston dans les Woodlands devaient être
attaqués par la Delta Force aidée par des Spetsnaz russes, ce serait un premier
pas vers une véritable guerre menée contre le terrorisme mondial. L’Amérique
est-elle prête pour cela ?
Rappelez-vous, c’est une loi américaine qui indique que quiconque
est impliqué dans le soutien au terrorisme est susceptible d’être sous le coup
de la peine capitale sans procès. (Mesure d’urgence)
N’oublions pas non plus, le vol d’antiquités syriennes et
irakiennes. Interpol a soigneusement remonté la piste de milliers d’objets valant
des centaines de millions de dollars vers des maisons de vente aux enchères à
Londres, New York, Vienne, Paris et Berlin.
Presque chaque maison de vente aux enchères possède des objets
provenant du terrorisme dont les maisons très connues jouent un rôle intermédiaire
important dans le financement du terrorisme.
A la base, voici le plan proposé en utilisant les précédents
stratégiques et juridiques américains :
Pour commencer, une zone d’exclusion aérienne doit être
établie au-dessus d’Israël jusqu’à ce que les installations aériennes gérées
par l’EI soient démantelées. On peut partir sans se tromper de l’hypothèse que
tout le trafic aérien d’Israël est de nature terroriste, peut-être même que des
avions de ligne peuvent être remplis d’armes biologiques ou de déchets
nucléaires provenant de Dimona (l’usine nucléaire israélienne, NdT.)
Une série de raids éclair, s’étendant sur une période de deux
ou trois ans, seront nécessaires pour réduire l’infrastructure terroriste en
Turquie. Les installations d’armes chimiques, les camps d’entraînement, les
bases aériennes, tout cela doit être mis hors service avant que l’EI soit
frappée.
Les camps terroristes et les centres de commandement en
Jordanie devront faire l’objet de bombardements avec les armes les plus lourdes
car certains sont profondément enfouis sous terre y compris ceux qui se
trouvent dans le nouveau complexe de « l’ambassade » saoudienne à
l’extérieur d’Amman.
Des équipes d’extradition mèneront une série de raids contre
les maisons de vente aux enchères, les banques, les sièges sociaux et les
bureaux des journaux dans le monde entier, extirpant les soutiens au
terrorisme, comme les Etats-Unis l’ont fait après le 11 septembre
Il y a des douzaines d’ONG (organisations
non-gouvernementales) comme l’Observatoire syrien des droits de l’homme à
Londres qui servent de relations publiques pour l’EI et il en existe des
douzaines d’autres, certaines qui sous couverture d’aide aux réfugiés,
infiltrent des djihadistes, organisent du trafic d’êtres humains et de drogue.
Elles doivent toutes être traduites en justice.
On doit accorder à l’Amérique le crédit d’avoir utilisé
certains des meilleurs juristes au monde, de les avoir réunis dans la
Federalist Society, pour élaborer les lois qui permettront de mettre l’Etat
Islamique à genoux.
Que l’Amérique, malavisée, ait enlevé et assassiné des gens
entièrement innocents grâce à ces dispositions est malheureux. Peut-être que
d’autres feront mieux.
L’auteur :
Gordon Duff est un ancien « Marine », retraité de la
Guerre du Vietnam, qui a travaillé sur les questions des anciens combattants et
prisonniers de guerre pendant des dizaines d’années et comme consultant de
divers gouvernements sur les questions de sécurité nationale. Il est un des
principaux rédacteurs et président du conseil d’administration de Veterans Today,
en particulier pour le journal en ligne « New Eastern Outlook ».
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