TRADUCTION INTERVIEW ANONYMOUS – Journées de Divulgation à Washington des 29.4 -2.5.2013
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Anonyme: Oui, bon, comme nous vieillissons de
plus en plus – j’ai 77 ans maintenant –
on ne peut pas vivre éternellement, vous savez. Alors si cette opération visant
à purifier mon sang ne marche pas, je n’aurai probablement plus que quelques
mois avant que mes reins ne lâchent, vous savez. C’est pourquoi je vais faire
cette interview maintenant.
Richard Dolan :
Oui.
A : Oui.
R : Est-ce que vous pouvez juste – pouvons-nous
commencer au début avec votre carrière militaire, et passer en revue exactement
ce que vous y avez vécu.
A : J’étais dans les …
J’ai été incorporé dans l’armée et versé dans l’U.S. Army. Après quoi j’ai été
envoyé au Centre de Formation des Communications, dans l’est des Etats-Unis.
R : Quand était-ce ?
A : En 58. J’ai suivi la
formation des Communications. Et c’est là que j’ai suivi le cursus de
radio télétypiste et également de cryptographie, « Crypto ». Ils avaient cinq
instructeurs qui quittaient le service, alors ils les ont remplacé par les cinq
meilleurs étudiants, et j’étais le troisième de la classe. Alors j’ai été
recruté comme instructeur.
R : A ce moment-là,
travailliez-vous déjà pour la CIA ?
A : Non.
R : Pas encore ?
A : Non. Un jour, mon
patron vient vers moi et me dit : « cela vous dirait de vous faire un peu
d’argent supplémentaire ? » Et j’ai répondu, « l’argent est bon à
prendre ! » (rires mutuels). Alors il m’expliqua qu’il pourrait
arranger cela, et que pour ce job j’aurai besoin d’obtenir une autorisation de
niveau Q top secret Maison Blanche, vous savez. Et je dis, « bon,
qu’est ce c’est que cela ? ». Et il répondit que, « je suis le directeur de la
CIA pour l’est des Etats-Unis », vous savez. Et je dis, « Oh, je ne le savais
pas ! ». Et il rétorqua, « vous n’étiez pas censé le savoir ! » (rires
mutuels). Après environ six semaines, mon autorisation de sécurité arriva, et
je reçus ma carte de la CIA. C’était une carte d’identité, format carte de
crédit, que je n’avais qu’à passer dans le lecteur pour ouvrir la porte et
entrer, et comme nom j’utilisais également un pseudonyme à cette époque. Je
n’ai jamais utilisé mon vrai nom. J’ai commencé à travailler avec lui sur le
projet sur lequel il planchait. Et c’était le
projet Blue Book, qui était en partie mensonger.
R : Vous pensez que
certains des cas mentionnés dans Blue Book étaient complètement inventés ?
A : Oui. Oui. Mais les cas
que nous obtenions provenaient, je pense de Fort Belveel, dans le Maryland.
R : Mmhmm, Fort Belvoir ?
A : Oui c’est ça. Et ils
ne provenaient pas du Pentagone. Et ils ne venaient pas non plus du quartier
général de la CIA. Mais nous recevions des rapports sur des observations faites
au Mexique ou en Italie, ou quelque chose comme cela. Et alors nous devions –
nous avions des gens qui suivaient ces cas, allaient interroger les personnes
pour voir s’il s’agissait de canulars ou de cas avérés, vous savez.
R : Ils allaient outremer,
fréquemment ?
A : Ce n’était pas mon
cas, je restais toujours sur le territoire américain, mais les gens qui
travaillaient avec nous à la CIA le faisaient. Nous recevions un nouveau
rapport plusieurs fois par semaine. J’étais entré dans l’armée en venant de la
ferme, vous savez. Ce qui fait que je n’avais pas beaucoup de connaissances
générales. Mais mon patron m’a affecté au projet
Blue Book et à ce qu’ils avaient découvert jusque là. Sur les Gris, les
aliènes, et l’incident de Roswell.
R : Qu’avez-vous ressenti
quand on vous a plongé dans le bain, quand vous en avez pris connaissance pour
la première fois ?
A : Eh bien, je me sentais
dépassé par tout cela, vous savez. Et je lui ai dit, « Je ne sais pas si je
serai capable de juger ce genre de chose – ce qui est réel, ce qui ne l’est pas
– si je ne sais pas grand-chose à ce propos », vous savez. Alors …
R : Qu’a-t-il dit ?
A : Il m’a dit, « Bon, nous
allons devoir élaborer nos informations au fur et à mesure, et vous verrez bien
ce qui en ressort ».
R : Et puis il y a autre
chose, bien sûr, vous ne pouviez pas en parler à votre famille ou vos amis
proches, évidemment.
A : Non. Non, je ne
pouvais en parler à personne. En fait, j’ai dû prêter serment de n’en parler à
personne. Pour l’essentiel durant 40 ans, et pour le reste durant 50 ans, ce
qui veut dire 2010.
R : Vous faites donc tout
ce travail de cryptographie, vous regardez des images, des photographies, des
vidéos. En 1958, disons à l’automne de 58. Que se passe-t-il ensuite ?
A : A cette époque le
Projet Blue Book a abouti à une impasse, vous savez. Si vous vous rappelez
cette époque, ils l’ont quasiment déclaré « vide », vous savez. Et …
R : Ils ont déclaré au
monde que tous les OVNI étaient le résultat de mauvaises interprétations, des
canulars …
A : Des ballons.
R : … des problèmes
psychologiques, n’importe quoi d’autre.
A : Oui. Alors mon patron
vint vers moi pour me dire, « Nous avons reçu une nouvelle mission. » Et j’ai
dit, « Où allons-nous ? » « Oh », dit-il, «Nous allons au Capitole. Nous allons
faire partie de l’effort d’Eisenhower. Il essaie d’en savoir plus à propos de
ce que MJ12 était censé découvrir sur les aliènes, des rapports qu’ils ne lui
ont jamais envoyé ».
R : MJ12, le groupe de contrôle des
OVNI, ils l’appelaient MJ12 à l’époque ? Oui ?
A : Ils nous ont fait
entrer. Nous sommes entrés dans le bureau ovale, et le Président Eisenhower
était là avec Nixon, et ils dirent, « Nous avons demandé aux membres de MJ12 de
la Zone 51 et S4 de venir, mais ils nous ont dit que le gouvernement n’avait
aucune juridiction sur ce qu’ils faisaient ». Alors en tant qu’ancien général,
vous ne leur avez pas dit d’aller au diable s’ils n’avaient pas une bonne
raison à présenter, vous savez. Alors il dit, « Je veux que vous et votre
patron preniez l’avion pour y aller. Je veux que vous leur transmettiez un
message personnel ». Il poursuivit, « Je veux que vous leur disiez que peu
importe qui est responsable, ils ont la semaine prochaine pour venir à
Washington pour me rendre compte. Et s’ils ne le font pas, je mobiliserai la
1ère Armée basée au Colorado, et nous irons leur rendre visite, pour nous
rendre maîtres de la base. Peu importe le type de matériel classifié que vous
avez rassemblé. Nous allons mettre ce truc en pièces.
»
R : Eisenhower voulait
envahir la Zone 51 ?
A : Ouais, avec la 1ère
Armée.
R : Alors vous y êtes allé
avec votre supérieur …
A : Oui.
R : Vous prenez l’avion,
vous atterrissez, que se passe-t-il ? Pouvez-vous décrire ce qui s’est passé ?
Ce que vous avez vu ?
A : Ils nous ont amenés 13
ou 15 miles au sud de S4 à différentes ouvertures de garage. Et dans ces
ouvertures de garage, ils avaient différents types de soucoupes. Le premier
abritait l’appareil de Roswell. Il avait l’air de s’être écrasé, mais
apparemment chaque occupant aliène était mort, à deux exceptions près.
R : Donc vous voyez
l’appareil de Roswell, et quels sont les autres que vous avez voyez ?
A : Eh bien, l’appareil de
Roswell était vraiment étrange, parce qu’il ressemblait à une lourde feuille en
aluminium. Nous avons pu nous en approcher et taper dedans. Au total, cela ne
pesait que 150 à 300 livres.
R : Pouviez-vous
déterminer le mode de propulsion de cet appareil ?
A : Oui, c’était quelque
chose comme le truc gravitationnel de River. En fait, plus tard, j’ai obtenu le
code mathématique pour se rappeler de la gravité sur une carte de 3x5 pouces.
J’estime qu’il y a différentes sortes de Gris, et ainsi de suite.
R : Comment avez-vous vu
ces preuves ?
A : Eh bien, à la – plus
tard à S4, nous avons vu le film de l’autopsie. Et ensuite le colonel dit, « Ce que nous allons faire, c’est avoir une
interview avec un aliène Gris ».
R : Très bien, là tout de suite – que ressentiez-vous à ce
moment ?
A : Eh bien j’ai pensé,
mon gars, on n’avait aucune idée que nous allions voir la réalité – tout ce que
nous avons vu était un film ! (rires)
R : Vous avez dû avoir le
cœur qui s’emballe à ce moment-là.
A : Oui, mon patron a pu
entrer et a eu – au moins un échange partiel avec lui.
R : Alors à quoi
ressemblait cet aliène Gris ? Pouvez-vous en faire une petite description ?
A : Celui-là ressemblait
un peu à un oriental.
R : Alors je me demande,
s’il ressemblait à un humain, qu’est-ce qui ne semblait pas humain ?
A : Non, il ne ressemblait
pas à un humain par sa couleur de peau, sa forme et sa dimension.
R : Quelle était la taille
de sa tête comparée à celle d’un humain normal, par exemple ?
A : Le cerveau avait l’air
d’être un peu plus grand, et le nez était très, très petit. Et les oreilles
étaient comme des orifices. La bouche était très petite.
R : Maintenant pourquoi
vous ont-ils amenés là, en fait ? Pour voir un aliène ? Quelle en était la
raison ?
A : De revenir et de dire
au Président ce qu’ils avaient accompli.
R : Donc il ne savait pas à ce moment qu’il y avait un
aliène à S4.
A : Non.
R : Qu’avez-vous fait
ensuite dans la Zone 51- aviez-vous rempli votre mission ou aviez-vous autre
chose à faire ?
A : Ouais, a priori on
avait rempli notre mission, nous sommes revenus à la Zone 51, ils nous ont
emmenés au bâtiment principal et là on nous a montré un U2, dont, évidemment, nous
ignorions l’existence. Et un modèle du
SR-71.
R : Ouais, le Blackbird.
A : Donc – mais comme je
l’indiquais auparavant, ce n’était pas un modèle du Blackbird de série, mais un
modèle précédent.
R : Etes-vous revenus
directement à Washington ?
A : Oui.
R : Ou êtes-vous allés
ailleurs … Comment faisiez-vous – preniez-vous
un vol régulier ?
A : Nous avons pris la
navette aérienne vers la base, puis le Lockheed Electra du Président Eisenhower
pour revenir à Washington.
R : Vous et votre
supérieur – officier supérieur, et puis vous rencontrez le Président ?
A : Oui.
R : Pouvez-vous nous
décrire la rencontre ?
A : Eh bien, nous l’avons
rencontré au deuxième étage de l’ancien entrepôt de l’OSS. Et Eisenhower et Nixon étaient présents. Et également, Hoover était là. Alors il nous a demandé ce qui se passait, et nous l’avons informé à propos
de l’aliène et de toute la situation. Et des projets secrets, et ainsi de
suite. Et il était absolument choqué. Il a semblé préoccupé pour la première
fois. Vous savez, comme s’il était soucieux.
R : Je pensais
qu’Eisenhower serait – je veux dire qu’il savait certainement que les soucoupes
volantes étaient réelles ; il savait qu’il y avait des aliènes, donc je me
demande ce qui l’aurait vraiment surpris ?
A : Ah, surpris par les
programmes secrets. Eisenhower dit, « il faut garder le secret à ce propos ».
Vous savez, « On ne peut en parler ».
R : Votre vrai nom est –
je veux parler du nom sous lequel vous avez grandi – c’était un nom différent
de celui que vous utilisiez …
A : Oui, je ne l’ai jamais
utilisé à la CIA du tout.
R : Alors et aujourd’hui ?
Vous allez dans le domaine public, et ceci est toujours de l’information
secrète, même si auparavant vous avez mentionné les serments de sécurité qui
expirent après un certain nombre d’années …
A : 50 ans, ouais.
R : … Mais vous êtes
toujours préoccupé.
A : Coup de téléphone de
Linda … - son téléphone mis sur écoute – et ils ont eu mon numéro par la
société de téléphonie. Ils ont réussi à me trouver, et ainsi de suite.
R : Lorsqu’ils vous ont
trouvé, que s’est-il passé ?
A : J’étais dans une
épicerie. Deux gars en costume noir sortent d’une Lincoln Town noire. Et sont
venus vers moi, et m’ont conseillé de ne rien publier et de ne plus parler de
ces choses à Linda. Donc à ce moment-là, j’ai obéi. J’ai
arrêté.
R : Cela a suffi pour vous
intimider …
A : Oui. J’aimerais rester
anonyme. Ne jamais montrer mon visage …
R : Vraiment, merci de le
faire.
A : Oui, c’était en fait
une bonne idée parce que je me sens mieux après en avoir parlé. Je me sens
comme si je m’étais libéré d’un poids sur mes épaules.
R : Vraiment.
A : Parce que j’avais un
énorme tas de secrets à garder durant toutes ces années.
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