Par Paul
Craig Roberts, le 3 août 2015
Il a fallu
deux décennies à la Russie et à la Chine pour comprendre que les organisations
« pro-démocratie » et des « droits de l’homme » opérant
dans leurs pays étaient des organisations subversives financées par le
Département d’Etat américain et un ensemble de fondations privées américaines
dirigées par Washington. Le véritable but de ces organisations
non-gouvernementales (ONG) était de faire progresser l’hégémonie de Washington
en déstabilisant les deux pays capables de résister à l’hégémonie américaine.
Les
Cinquième Colonnes de Washington ont lancé les « révolutions de
couleur » dans les anciennes provinces russes, telles que la Géorgie, la
patrie de Joseph Staline et l’Ukraine, une province russe pendant des siècles.
Lors de la
dernière élection de Poutine, Washington a utilisé ses Cinquième Colonnes pour
jeter des milliers de manifestants dans les rues en Russie, scandant que
Poutine avait « truqué l’élection ». Cette propagande américaine n’a
eu aucun effet sur la Russie, où les citoyens soutiennent leur président à 89%.
Les 11%
restants représentent presqu’entièrement les Russes qui pensent que Poutine est
trop mesuré par rapport à l’agression de l’Occident. Cette minorité soutient
également Poutine. Elle veut seulement qu’il se montre plus ferme. Le véritable
pourcentage de la population que Washington a pu transformer en traîtres à sa
solde n’est que de 2 à 3% de la population. Ces traîtres sont les
« Occidentalistes », les « Intégrationnistes atlantiques »,
qui veulent que leur pays devienne un état vassal de l’Amérique en échange
d’argent. D’argent pour leur poche, bien entendu.
Mais la
capacité de Washington de mobiliser sa Cinquième Colonne dans les rues de
Moscou a eu un effet sur les Américains et les Européens insouciants. Beaucoup
d’Occidentaux pensent aujourd’hui que Poutine a l’intention d’utiliser son
poste pour rebâtir l’Empire soviétique et pour écraser l’Occident. Non que
l’effondrement de l’Occident soit difficile à réaliser. L’Occident s’est déjà
pratiquement effondré tout seul.
La Chine,
obsédée par l’enrichissement, a été une cible facile pour Washington. La
Fondation Rockefeller soutient les professeurs pro-américains dans les
universités. Les sociétés américaines opérant en Chine créent des
« conseils » superflus dans lesquels sont recrutés des gens
apparentés à la classe politique dirigeante, qui se voient rémunérés par des
« salaires de directeurs » élevés. Tout cela compromet la loyauté de
la classe dirigeante chinoise.
Espérant
avoir compromis la classe dirigeante chinoise par l’argent, Washington a
ensuite lancé ses manifestations d’ONG à Hong Kong, en espérant que les
manifestations allaient se propager en Chine continentale et que la classe
dirigeante, soudoyée par l’argent américain, serait trop lente à percevoir le
danger.
La Russie
et la Chine ont finalement compris. Il est étonnant que les gouvernements des
deux pays que Washington considère comme des « menaces », se soient
montrés aussi tolérants pendant aussi longtemps envers les ONG financées par
l’étranger. La tolérance des Russes et des Chinois par rapport aux Cinquième
Colonnes de Washington doit avoir grandement encouragé les néoconservateurs
américains, amenant ainsi le monde plus près du conflit.
Mais comme
on dit, toutes les bonnes choses ont une fin. The Saker montre que la Chine a
finalement agi pour se protéger de la subversion de Washington :
La Russie,
elle-aussi, a pris des mesures pour sa défense :
Nous les
Américains devons nous montrer humbles, pas arrogants. Nous devons reconnaître
que le niveau de vie américain, sauf pour les Un Pourcent de privilégiés, est
sur le déclin à long terme et l’a été depuis deux décennies. Si la vie sur
terre est destinée à continuer, les Américains doivent comprendre que ce ne
sont ni la Russie, ni la Chine, pas plus que ce n’était Saddam Hussein, Kadhafi,
Assad, le Yémen, le Pakistan et la Somalie, qui représentaient une menace pour
les Etats-Unis. La menace envers les Etats-Unis réside entièrement dans
l’idéologie néoconservatrice déviante de l’hégémonie de Washington sur le monde
et sur le peuple américain.
Cet
objectif arrogant mène les Etats-Unis et ses états vassaux vers la guerre
nucléaire.
Si les
Américains venaient à s’éveiller, seraient-ils capables de faire quelque chose
à propos du gouvernement qui a échappé à leur contrôle ? Les Européens,
qui ont subi les conséquences désastreuses de la Première et de la Deuxième
Guerre Mondiale, sont-ils capables de comprendre que les dégâts incroyables
causés à l’Europe au cours de ces conflits seront insignifiants comparés aux
dommages d’une guerre nucléaire ?
Si l’UE
constituait un gouvernement intelligent et indépendant, elle interdirait
absolument à tout pays membre d’abriter un quelconque missile balistique américain
ou une quelconque base militaire proche de la frontière russe.
Les groupe
du lobby est-européen à Washington veulent se venger de l’Union soviétique, une
entité qui n’existe plus. La haine se reporte sur la Russie. La Russie n’a rien
fait, à part oublier de lire la doctrine Wolfowitz et réaliser que Washington
entend régner sur le monde, ce qui signifie dominer la Russie et la Chine.
Le Dr. Paul Craig Roberts était
Secrétaire-adjoint au Département du Trésor, responsable de la Politique Economique
et corédacteur du Wall Street Journal. Il a été éditorialiste pour Business
Week, Scripps Howard News Service, et Creators Syndicate. Il a occupé divers
postes universitaires. Ses éditoriaux sur internet ont attiré un lectorat
mondial. Les derniers livres de Roberts sont The
Failure of Laissez Faire Capitalism and Economic Dissolution of the West
(L’échec du capitalisme du laissez-faire et la dissolution économique de
l’Occident) et How America Was Lost (Comment
l’Amérique a été perdue).
Sources: PaulCraigRoberts.org
http://gffreepages.blogspot.pt/2015/08/washingtons-fifth-columns-inside-russia.html
http://paulcraigrobertstranslations.blogspot.pt/2015/08/washingtons-fifth-columns-inside-russia.html
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