Translator : Patrick T.
Reviewer. Isabelle A.
Cité
du Vatican, le 13 juin 2014, 7H00.
Dans
une interview accordée au magazine en langue espagnole « La
Vanguardia », le Pape François loue les efforts de Pie XII pour sauver les
Juifs, discute des relations orthodoxes-catholiques, ainsi que des motivations
de sa réunion de prière au Vatican le dimanche précédent.
Entretien avec le Pape François :
« On doit considérer la sécession d’une nation avec un peu de
recul. »
« Notre système économique
mondial est à bout de souffle », dit l’évêque de Rome dans une interview à
La Vanguardia. « Je ne suis pas un illuminé. Je ne porte pas de projets
personnels sous le bras. Nous sommes en train de sacrifier une génération
entière pour maintenir un système qui n’est pas bon », dit-il en parlant
d’une jeunesse au chômage.
« Les chrétiens persécutés sont
un problème qui me touche profondément en tant que pasteur. J’en sais quelque
chose, mais il ne paraît pas prudent d’en parler ici donc je n’offenserai
personne. Mais dans certains endroits, il est interdit de posséder une Bible ou
d’enseigner le catéchisme ou de porter une croix … Mais j’aimerais être clair
sur une chose, je suis convaincu que la persécution contre les chrétiens
aujourd’hui est plus forte que lors des premiers siècles de l’Eglise.
Aujourd’hui il y a davantage de martyrs chrétiens qu’au cours de cette époque.
Et cela n’est pas de l’imagination, ce sont les chiffres qui le disent. »
Le Pape François nous a reçus lundi au
Vatican pour cette interview exclusive avec « La Vanguardia ». Un
jour après la prière pour la paix avec les présidents d’Israël et de la
Palestine –Le Pape était heureux d’avoir fait tout son possible pour l’entente entre Israéliens et Palestiniens.
La
violence au nom de Dieu domine le
Moyen-Orient.
C’est une contradiction. La violence
au nom de Dieu ne correspond pas à notre époque actuelle. C’est quelque chose
d’ancien. Dans l’histoire, il faut dire dans sa perspective que les chrétiens,
en leur temps, l’ont pratiquée. Lorsque je pense à la Guerre de Trente Ans, il
y avait de la violence au nom de Dieu. Aujourd’hui c’est inimaginable, n’est-ce-pas ? Nous
en arrivons, par la religion à des contradictions très sérieuses et très
graves. Le fondamentalisme, par exemple. Les trois religions ont leurs groupes
fondamentalistes, petits en rapport avec tous les autres.
Et,
que pensez-vous du fondamentalisme ?
Un groupe fondamentaliste, même s’il
ne va tuer personne, même s’il n’agresse personne, est violent. La structure
mentale des fondamentalistes est la violence au nom de Dieu.
Certains
disent que vous êtes un révolutionnaire.
Nous devrions appeler la grande Mina
Mazzini, la chanteuse italienne, et lui dire « gitane, lis dans cette main»
et lire mon passé pour voir ce qu’elle y découvre (Il rit). Pour moi, la grande
révolution consiste à retourner aux racines, les reconnaître et découvrir ce
que ces racines ont à nous dire sur le présent. Il n’y a pas de contradiction
entre être un révolutionnaire et revenir aux racines. Au contraire, je pense
que la manière d’effectuer de vrais changements consiste à trouver son
identité. Vous ne pouvez pas faire un pas dans la vie sans être sûr de vos
arrières, sans savoir d’où vous venez, quel est votre nom de famille, quelle
est votre identité culturelle ou religieuse.
Vous
avez enfreint de nombreux protocoles de sécurité pour être plus près des gens.
Je sais que quelque chose pouvait m’arriver,
mais c’est entre les mains de Dieu. Je me rappelle qu’au Brésil ils avaient
prévu pour moi une Papamobile fermée avec
des vitres, mais je ne pouvais pas saluer les gens et leur dire que je les aime
en étant dans une boîte de sardines. Même si elle est en verre, pour moi c’est
un mur. C’est vrai qu’il pourrait m’arriver quelque chose, mais soyons
réaliste, à mon âge je n’ai pas grand-chose à perdre.
Pourquoi
est-il important que l’Eglise soit pauvre et humble ?
La pauvreté et l’humilité sont au
centre de l’Evangile et je le dis dans un sens théologique, non dans un sens
sociologique. Vous ne pouvez pas comprendre l’Evangile sans la pauvreté, mais
nous devons la distinguer du paupérisme. Je pense que Jésus veut que nous
soyons des serviteurs, non des princes.
Que
peut faire l’Eglise pour réduire l’inégalité croissante entre les riches et les
pauvres ?
Il est prouvé qu’avec la nourriture
qui est jetée nous pourrions nourrir ceux qui ont faim. Lorsque vous voyez les
photos d’enfants sous-alimentés dans différentes parties du monde, vous vous
prenez la tête dans les mains, c’est incompréhensible. Je crois que nous sommes
dans un système économique mondial qui n’est pas bon. L’homme doit être au
centre de tout système économique, l’homme et la femme, et tout le reste doit
être au service de cet homme. Mais nous avons mis l’argent au centre de tout,
le dieu de l’argent. Nous sommes tombés dans le péché d’idolâtrie, l’idolâtrie
de l’argent.
L’économie s’est muée dans l’ambition
d’en accumuler de plus en plus, et paradoxalement, elle alimente une culture du
jetable. Les jeunes sont rejetés lorsque la natalité est limitée. Les gens âgés
sont également mis à l’écart parce qu’ils ne sont plus actifs, ils ne
produisent plus, c’est une catégorie passive … En rejetant les jeunes gens et
les gens âgés, l’avenir d’un peuple est rejeté également parce que les jeunes
gens poussent vers le progrès et les gens âgés nous procurent la sagesse. Ils gardent la mémoire du peuple
et ont le devoir de la transmettre aux jeunes gens. Et maintenant il est à la
mode de rejeter les jeunes gens par le chômage. Le taux de chômage est pour moi
très préoccupant, car dans certains pays il dépasse les 50%.
On me dit que 75
millions de jeunes Européens de moins de 25 ans sont sans emplois. C’est
atroce. Donc nous sacrifions une génération entière pour maintenir un système
économique qui n’est plus soutenable, un système qui pour survivre doit faire
la guerre, comme les grands empires l’ont toujours fait. Mais comme une
Troisième Guerre Mondiale n’est plus possible, ils organisent des guerres
régionales. Qu’est-ce-que cela signifie ?
Qu’ils peuvent produire et
vendre des armes, pour le plus grand bien des bilans des économies idolâtres,
les grandes économies mondiales qui sacrifient des hommes sur l’autel de l’idolâtrie
de l’argent, et évidemment ils s’en tirent.
Cette simple idée annule la diversité et la richesse des pensées et donc la
richesse d’un dialogue entre les peuples. Une mondialisation bien pensée est
une richesse. La mondialisation mal comprise est celle qui supprime les
différences. Elle est comme une sphère dont tous les points sont équidistants
du centre. Une mondialisation enrichissante est comme un polyèdre, tous sont
unis tout en préservant leur particularité, leur richesse, leur identité, et ce
n’est pas évident. Et ce n’est pas ce qui se passe.
Est-ce
que le conflit entre la Catalogne et l’Espagne vous préoccupe ?
Toute division me préoccupe. Il existe
l’indépendance par l’émancipation et l’indépendance par la sécession. Par
exemple, les indépendances par émancipation sont américaines, lorsqu’elles se
sont affranchies par rapport aux états européens. Les indépendances de nations
par la sécession sont un démembrement, quelquefois évident. Pensons à
l’ancienne Yougoslavie. De façon évidente, il y a des nations dont les cultures
sont si différentes qu’elles ne tiendraient même pas ensemble avec de la colle.
Le cas yougoslave est très clair, mais je me demande si c’est aussi transparent
dans les autres cas : L’Ecosse, la Padanie, la Catalogne. Il y aura des
cas qui seront justes et d’autres qui ne seront pas justes, mais la sécession
d’une nation sans un antécédent justifié
par l’unité doit être considérée avec
beaucoup de recul et analysée au cas par cas.
La
prière pour la paix de Dimanche n’a pas été facile à organiser et n’a pas eu de
précédent au Moyen-Orient ni même dans le monde. Comment vous
sentiez-vous ?
Vous savez que ce n’était pas facile
parce que vous étiez là bas et beaucoup de ce qui a été obtenu vous est dû. Je
sentais que c’était quelque chose qui pouvait arriver et non par le fait du hasard.
Ici, au Vatican, 99% disaient que ce n’était pas possible et puis les 1% ont
commencé à croître. Je sentais que nous étions poussés vers quelque chose qui ne
nous était pas arrivé et qui, petit à petit, commençait à prendre forme. Ce
n’était nullement un acte politique – je l’ai senti dès le départ – mais il
s’agissait plutôt d’un acte d’ordre religieux : ouvrant une porte sur le
monde.
Pourquoi
choisir de vous placer dans l’œil du cyclone, au Moyen-Orient ?
Le véritable œil du cyclone, en raison
de l’enthousiasme qui y régnait, étaient les Journées Mondiales de la Jeunesse
l’année dernière à Rio de Janeiro. J’ai décidé d’aller en Terre Sainte parce
que le président Peres m’y a invité. Je savais que son mandat finirait ce
Printemps, donc je me suis senti obligé, d’une certaine manière, de m’y rendre
avant. Son invitation a accéléré le voyage. Je ne pensais pas le faire.
Pourquoi
est-il important pour chaque chrétien de visiter Jérusalem et la Terre
Sainte ?
En raison de la révélation. Pour nous,
c’est là que tout a commencé. C’est comme « le ciel sur terre ». Un
avant-goût de ce qui nous attend par la suite, dans la Jérusalem céleste.
Vous
et votre ami, le rabbin Skorka, vous êtes donnés l’accolade devant le Mur des
Lamentations. Quelle importance revêt ce geste pour la réconciliation entre
Chrétiens et Juifs ?
Eh bien mon bon ami le professeur Omar
Abu, président de l’Institut pour le Dialogue Interreligieux de Buenos-Aires,
était également présent devant le Mur. Je voulais l’inviter. C’est un homme
très religieux et un père de deux enfants. Il est également un ami du rabbin
Skorka et je les aime beaucoup tous les deux, et je voulais que l’amitié entre
nous trois soit vue comme un témoignage.
Vous
m’avez dit il y a un an que « dans chaque chrétien il y a un juif. »
Peut-être serait-il plus exact de dire
« vous ne pouvez pas vivre votre chrétienté, vous ne pouvez pas être un
vrai chrétien, si vous ne reconnaissez pas vos racines juives ». Je ne
parle pas de Juif au sens d’une race sémite mais plutôt dans un sens religieux.
Je pense que le dialogue interreligieux doit être approfondi en cela, par les
racines juives de la chrétienté et par l’épanouissement chrétien du judaïsme. Je
comprends que c’est un défi, une patate chaude, mais cela peut être fait en
tant que frères. Je prie tous les jours le divin office avec les Psaumes de
David. Nous récitons les 150 psaumes en une semaine. Ma prière est juive et je
célèbre l’eucharistie qui est chrétienne.
Comment
voyez-vous l’antisémitisme ?
Je ne peux pas expliquer pourquoi il
existe, mais je pense qu’il très lié, en général, et sans que ce soit une règle
générale, à la droite. L’antisémitisme se niche plus facilement dans les
tendances politiques de droite que de gauche, n’est-ce-pas ? Et cela
continue. Nous avons même ceux qui nient l’holocauste, ce qui est une folie.
Un
de vos projets consiste à ouvrir les archives du Vatican sur l’holocauste.
Elles apporteront un tas de lumière
sur ces sujets.
Cela
vous préoccupe-t-il que quelque chose puisse être découvert ?
Ce qui me préoccupe à ce sujet, c’est
la personnalité de Pie XII, le Pape qui a dirigé l’Eglise pendant la Deuxième
Guerre Mondiale. On a raconté un tas de choses sur le pauvre Pie XII. Mais nous
devons nous rappeler qu’auparavant il était vu comme le grand défenseur des
Juifs. Il en a caché beaucoup dans des couvents à Rome et dans d’autres villes italiennes,
et également dans la résidence de Castel Gandolfo. Quarante-deux bébés, enfants
de Juifs et d’autres persécutés qui y ont cherché refuge, sont nés là-bas, dans
les appartements du Pape, dans son propre lit. Je ne dis pas que Pie XII n’ait
pas commis d’erreurs – j’en fais beaucoup moi-même – mais il faut considérer
son rôle dans le contexte de l’époque. Par exemple, valait-il mieux qu’il ne
parle pas afin d’éviter que davantage de Juifs ne soient tués ou qu’il
parle ? J’aimerais également dire que parfois cela m’amène à une « crise d’urticaire existentielle »
lorsque je vois tout le monde s’en prendre à l’Eglise et Pie XII, et d’en oublier
les grandes puissances. Saviez-vous qu’elles connaissaient parfaitement bien
les réseaux ferroviaires que les Nazis utilisaient pour acheminer les Juifs
vers les camps de concentration ? Elles disposaient des photos. Mais elles
n’ont jamais bombardé les lignes de chemin de fer. Pourquoi ? Cela serait
mieux si nous parlions un peu de tout.
Vous
sentez-vous toujours comme un curé de paroisse ou assurez-vous plutôt une
fonction de dirigeant de l’Eglise ?
La dimension de curé de paroisse est
celle qui montre le mieux ma vocation. Servir les gens me vient de l’intérieur.
Eteindre les lumières pour éviter de gaspiller de l’argent, par exemple. Ce
sont des choses que fait un curé de paroisse. Mais je me sens également comme
le Pape. Cela m’aide à faire les choses sérieusement. Mes collaborateurs sont
très sérieux et professionnels. J’ai de l’aide dans l’accomplissement de mon
devoir. Je n’ai pas besoin de jouer au Pape curé de paroisse. Cela serait faire
preuve d’immaturité. Lorsqu’un chef d’état vient en visite, je dois le recevoir
avec la dignité et le protocole qu’il mérite. C’est vrai que j’ai mes problèmes
avec le protocole, mais il faut le respecter.
Vous
changez beaucoup de choses. Vers quel avenir ces changements
s’orientent-ils ?
Je ne suis pas un illuminé. Je n’ai
pas de projet personnel que je porte sous le bras, tout simplement parce que je
ne pensais pas que je resterai ici, au Vatican. Tout le monde le sait. Je suis
venu avec une petite valise pour retourner directement à Buenos-Aires. Ce que
je fais c’est de mettre en œuvre ce que les cardinaux ont élaboré pendant les
Congrégations générales, c'est-à-dire, pendant les réunions que nous tenions
durant le Conclave, pour discuter des problèmes de l’Eglise. C’est de là que
viennent les réflexions et les recommandations. L’une d’entre elles très concrète, était que le Pape devait
compter sur un conseil extérieur, c'est-à-dire une équipe d’assesseurs qui ne vivaient
pas au Vatican.
Et
vous avez créé le soi-disant Conseil des Huit.
Ce sont huit cardinaux issus de tous
les continents et un coordinateur. Ils se réunissent tous les deux ou trois mois
ici. Maintenant, le 1er juillet nous avons quatre jours de réunion, et nous
allons procéder aux changements que les cardinaux nous demandent de faire. Il
n’est pas obligatoire que nous le fassions mais il serait imprudent de ne pas
écouter ceux qui savent.
Vous
avez également fait de gros efforts pour vous rapprocher de l’Eglise Orthodoxe.
L’invitation à Jérusalem de mon frère
Bartholomée avait pour but de commémorer la rencontre entre Paul VI et Athënagoras
Ier il y a 50 ans. C’était la première rencontre après plus d’un millier
d’années de division. Depuis le Deuxième Concile du Vatican, l’Eglise
catholique a fait des efforts de rapprochement et l’Eglise orthodoxe a fait de
même, certaines églises orthodoxes étant plus proches que d’autres. Je voulais
que Bartholomée soit avec moi à Jérusalem et c’est là qu’est né le plan de
venir au Vatican pour prier. Pour lui c’était un pas risqué parce qu’il pouvait
lui être reproché, mais ce geste d’humilité devait être étendu, et pour nous
c’est nécessaire parce qu’il est inconcevable que nous chrétiens soyons
divisés, c’est un péché historique que nous devons réparer.
Au
regard de la montée de l’athéisme, quelle est votre opinion sur les gens qui
croient que la science et la religion s’excluent mutuellement ?
Il y avait une montée de l’athéisme à
l’époque de l’existentialisme, à l’époque de Sartre. Mais ensuite il y a eu une
période de recherches spirituelles, de rencontres avec Dieu, de mille et une façon,
pas nécessairement dans le cadre des religions traditionnelles. Le conflit
entre la science et la foi a connu son apogée au Siècle des Lumières, mais ce
n’est plus en vogue aujourd’hui, grâce à Dieu parce que nous avons compris à
quel point l’une et l’autre étaient proches. Le Pape Benoît XVI a un bon
enseignement sur la relation entre la science et la foi. Dans les grandes
lignes, l’évolution la plus récente c’est que les scientifiques sont très
respectueux de la foi et les scientifiques agnostiques ou athées disent,
« je n’ose pas m’aventurer sur ce terrain ».
Vous
avez rencontré de nombreux Chefs d’Etats.
Beaucoup sont venus me voir et ils
sont d’une diversité intéressante. Chacun a sa personnalité. Ce qui a attiré
mon attention, c’est le croisement qui s’opère entre les jeunes politiciens,
qu’ils soient du centre, de gauche ou de droite. Même s’ils parlent des mêmes
problèmes, c’est sur un ton nouveau, et c’est ce que j’aime, cela me donne de
l’espoir parce que la politique est une des formes les plus élevées de l’amour
et de la charité. Pourquoi ? Parce que cela mène au bien de la
collectivité, et celui qui, malgré son aptitude
ne s’investit pas en politique pour l’intérêt commun, est un égoïste ; et
celui qui se sert de la politique pour ses propres intérêts, est corrompu. Il y
a près de quinze ans, les évêques français ont écrit une lettre pastorale qui
réfléchit sur le thème de la « restauration politique ». Voilà un
texte précieux qui fait comprendre cette problématique.
Que
pensez-vous de la renonciation de Benoît XVI ?
Le Pape Benoît a fait là un geste très
significatif. Il a ouvert la porte, a créé une institution, celle des éventuels
papes émérites. Il y a 70 ans, il n’y avait pas d’évêques émérites. Aujourd’hui
combien sont-ils ? Eh bien, comme nous vivons plus longtemps, nous
arrivons à un âge où nous ne pouvons plus poursuivre notre activité. Je ferai
la même chose que lui, en demandant au Seigneur de m’éclairer quand le temps
viendra pour me dire ce que je devrais faire, et il me le dira sûrement.
Vous
avez une chambre réservée dans une maison de retraite à Buenos-Aires.
Oui, dans une maison de retraite pour
prêtres séniors. J’allais quitter l’archidiocèse à la fin de l’année dernière
et j’avais déjà présenté ma démission à Benoît XVI lorsque j’ai eu 75 ans. J’ai
choisi une chambre et j’ai dit « je veux venir vivre ici ». Je vais
travailler en tant que prêtre, aider la paroisse. C’est ce qui devait être mon
avenir avant de devenir Pape.
Je
ne vais pas vous demander qui vous allez soutenir lors de la Coupe du Monde …
Les Brésiliens m’ont demandé de rester
neutre (il rit) et je vais tenir ma promesse parce que le Brésil et l’Argentine
sont toujours antagonistes.
Comment
aimeriez-vous que l’histoire se rappelle de vous ?
Je n’y ai pas réfléchi, mais j’aime
lorsque quelqu’un se rappelle d’une personne en disant : « C’était un
bon gars, il a fait ce qu’il pouvait. Il n’était pas si mal. » Cela me
conviendrait bien.
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