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Saturday, June 21, 2014

Interview du Pape François par le magazine « La Vanguardia »


Translator : Patrick T.
Reviewer. Isabelle A.

Cité du Vatican, le 13 juin 2014, 7H00.

Dans une interview accordée au magazine en langue espagnole « La Vanguardia », le Pape François loue les efforts de Pie XII pour sauver les Juifs, discute des relations orthodoxes-catholiques, ainsi que des motivations de sa réunion de prière au Vatican le dimanche précédent.

Entretien avec le Pape François : « On doit considérer la sécession d’une nation avec un peu de recul. »

« Notre système économique mondial est à bout de souffle », dit l’évêque de Rome dans une interview à La Vanguardia. « Je ne suis pas un illuminé. Je ne porte pas de projets personnels sous le bras. Nous sommes en train de sacrifier une génération entière pour maintenir un système qui n’est pas bon », dit-il en parlant d’une jeunesse au chômage.

« Les chrétiens persécutés sont un problème qui me touche profondément en tant que pasteur. J’en sais quelque chose, mais il ne paraît pas prudent d’en parler ici donc je n’offenserai personne. Mais dans certains endroits, il est interdit de posséder une Bible ou d’enseigner le catéchisme ou de porter une croix … Mais j’aimerais être clair sur une chose, je suis convaincu que la persécution contre les chrétiens aujourd’hui est plus forte que lors des premiers siècles de l’Eglise. Aujourd’hui il y a davantage de martyrs chrétiens qu’au cours de cette époque. Et cela n’est pas de l’imagination, ce sont les chiffres qui le disent. »

Le Pape François nous a reçus lundi au Vatican pour cette interview exclusive avec « La Vanguardia ». Un jour après la prière pour la paix avec les présidents d’Israël et de la Palestine –Le Pape était heureux d’avoir fait tout son possible pour l’entente  entre Israéliens et Palestiniens.

La violence au nom de Dieu domine le  Moyen-Orient.
C’est une contradiction. La violence au nom de Dieu ne correspond pas à notre époque actuelle. C’est quelque chose d’ancien. Dans l’histoire, il faut dire dans sa perspective que les chrétiens, en leur temps, l’ont pratiquée. Lorsque je pense à la Guerre de Trente Ans, il y avait de la violence au nom de Dieu. Aujourd’hui  c’est inimaginable, n’est-ce-pas ? Nous en arrivons, par la religion à des contradictions très sérieuses et très graves. Le fondamentalisme, par exemple. Les trois religions ont leurs groupes fondamentalistes, petits en rapport avec tous les autres.

Et, que pensez-vous du fondamentalisme ?
Un groupe fondamentaliste, même s’il ne va tuer personne, même s’il n’agresse personne, est violent. La structure mentale des fondamentalistes est la violence au nom de Dieu.

Certains disent que vous êtes un révolutionnaire.
Nous devrions appeler la grande Mina Mazzini, la chanteuse italienne, et lui dire « gitane, lis dans cette main» et lire mon passé pour voir ce qu’elle y découvre (Il rit). Pour moi, la grande révolution consiste à retourner aux racines, les reconnaître et découvrir ce que ces racines ont à nous dire sur le présent. Il n’y a pas de contradiction entre être un révolutionnaire et revenir aux racines. Au contraire, je pense que la manière d’effectuer de vrais changements consiste à trouver son identité. Vous ne pouvez pas faire un pas dans la vie sans être sûr de vos arrières, sans savoir d’où vous venez, quel est votre nom de famille, quelle est votre identité culturelle ou religieuse.

Vous avez enfreint de nombreux protocoles de sécurité pour être plus près des gens.
Je sais que quelque chose pouvait m’arriver, mais c’est entre les mains de Dieu. Je me rappelle qu’au Brésil ils avaient prévu pour moi une Papamobile fermée  avec des vitres, mais je ne pouvais pas saluer les gens et leur dire que je les aime en étant dans une boîte de sardines. Même si elle est en verre, pour moi c’est un mur. C’est vrai qu’il pourrait m’arriver quelque chose, mais soyons réaliste, à mon âge je n’ai pas grand-chose à perdre.

Pourquoi est-il important que l’Eglise soit pauvre et humble ?
La pauvreté et l’humilité sont au centre de l’Evangile et je le dis dans un sens théologique, non dans un sens sociologique. Vous ne pouvez pas comprendre l’Evangile sans la pauvreté, mais nous devons la distinguer du paupérisme. Je pense que Jésus veut que nous soyons des serviteurs, non des princes.

Que peut faire l’Eglise pour réduire l’inégalité croissante entre les riches et les pauvres ?
Il est prouvé qu’avec la nourriture qui est jetée nous pourrions nourrir ceux qui ont faim. Lorsque vous voyez les photos d’enfants sous-alimentés dans différentes parties du monde, vous vous prenez la tête dans les mains, c’est incompréhensible. Je crois que nous sommes dans un système économique mondial qui n’est pas bon. L’homme doit être au centre de tout système économique, l’homme et la femme, et tout le reste doit être au service de cet homme. Mais nous avons mis l’argent au centre de tout, le dieu de l’argent. Nous sommes tombés dans le péché d’idolâtrie, l’idolâtrie de l’argent.

L’économie s’est muée dans l’ambition d’en accumuler de plus en plus, et paradoxalement, elle alimente une culture du jetable. Les jeunes sont rejetés lorsque la natalité est limitée. Les gens âgés sont également mis à l’écart parce qu’ils ne sont plus actifs, ils ne produisent plus, c’est une catégorie passive … En rejetant les jeunes gens et les gens âgés, l’avenir d’un peuple est rejeté également parce que les jeunes gens poussent vers le progrès et les gens âgés nous procurent  la sagesse. Ils gardent la mémoire du peuple et ont le devoir de la transmettre aux jeunes gens. Et maintenant il est à la mode de rejeter les jeunes gens par le chômage. Le taux de chômage est pour moi très préoccupant, car dans certains pays il dépasse les 50%. 

On me dit que 75 millions de jeunes Européens de moins de 25 ans sont sans emplois. C’est atroce. Donc nous sacrifions une génération entière pour maintenir un système économique qui n’est plus soutenable, un système qui pour survivre doit faire la guerre, comme les grands empires l’ont toujours fait. Mais comme une Troisième Guerre Mondiale n’est plus possible, ils organisent des guerres régionales. Qu’est-ce-que cela signifie ? 

Qu’ils peuvent produire et vendre des armes, pour le plus grand bien des bilans des économies idolâtres, les grandes économies mondiales qui sacrifient des hommes sur l’autel de l’idolâtrie de l’argent, et évidemment  ils s’en tirent. Cette simple idée annule la diversité et la richesse des pensées et donc la richesse d’un dialogue entre les peuples. Une mondialisation bien pensée est une richesse. La mondialisation mal comprise est celle qui supprime les différences. Elle est comme une sphère dont tous les points sont équidistants du centre. Une mondialisation enrichissante est comme un polyèdre, tous sont unis tout en préservant leur particularité, leur richesse, leur identité, et ce n’est pas évident. Et ce n’est pas ce qui se passe.

Est-ce que le conflit entre la Catalogne et l’Espagne vous préoccupe ?
Toute division me préoccupe. Il existe l’indépendance par l’émancipation et l’indépendance par la sécession. Par exemple, les indépendances par émancipation sont américaines, lorsqu’elles se sont affranchies par rapport aux états européens. Les indépendances de nations par la sécession sont un démembrement, quelquefois évident. Pensons à l’ancienne Yougoslavie. De façon évidente, il y a des nations dont les cultures sont si différentes qu’elles ne tiendraient même pas ensemble avec de la colle. Le cas yougoslave est très clair, mais je me demande si c’est aussi transparent dans les autres cas : L’Ecosse, la Padanie, la Catalogne. Il y aura des cas qui seront justes et d’autres qui ne seront pas justes, mais la sécession d’une nation sans un antécédent  justifié par l’unité  doit être considérée avec beaucoup de recul et analysée au cas par cas.

La prière pour la paix de Dimanche n’a pas été facile à organiser et n’a pas eu de précédent au Moyen-Orient ni même dans le monde. Comment vous sentiez-vous ?
Vous savez que ce n’était pas facile parce que vous étiez là bas et beaucoup de ce qui a été obtenu vous est dû. Je sentais que c’était quelque chose qui pouvait arriver et non par le fait du hasard. Ici, au Vatican, 99% disaient que ce n’était pas possible et puis les 1% ont commencé à croître. Je sentais que nous étions poussés vers quelque chose qui ne nous était pas arrivé et qui, petit à petit, commençait à prendre forme. Ce n’était nullement un acte politique – je l’ai senti dès le départ – mais il s’agissait plutôt d’un acte d’ordre religieux : ouvrant une porte sur le monde.

Pourquoi choisir de vous placer dans l’œil du cyclone, au Moyen-Orient ?
Le véritable œil du cyclone, en raison de l’enthousiasme qui y régnait, étaient les Journées Mondiales de la Jeunesse l’année dernière à Rio de Janeiro. J’ai décidé d’aller en Terre Sainte parce que le président Peres m’y a invité. Je savais que son mandat finirait ce Printemps, donc je me suis senti obligé, d’une certaine manière, de m’y rendre avant. Son invitation a accéléré le voyage. Je ne pensais pas le faire.

Pourquoi est-il important pour chaque chrétien de visiter Jérusalem et la Terre Sainte ?
En raison de la révélation. Pour nous, c’est là que tout a commencé. C’est comme « le ciel sur terre ». Un avant-goût de ce qui nous attend par la suite, dans la Jérusalem céleste.

Vous et votre ami, le rabbin Skorka, vous êtes donnés l’accolade devant le Mur des Lamentations. Quelle importance revêt ce geste pour la réconciliation entre Chrétiens et Juifs ?
Eh bien mon bon ami le professeur Omar Abu, président de l’Institut pour le Dialogue Interreligieux de Buenos-Aires, était également présent devant le Mur. Je voulais l’inviter. C’est un homme très religieux et un père de deux enfants. Il est également un ami du rabbin Skorka et je les aime beaucoup tous les deux, et je voulais que l’amitié entre nous trois soit vue comme un témoignage.

Vous m’avez dit il y a un an que « dans chaque chrétien il y a un juif. »
Peut-être serait-il plus exact de dire « vous ne pouvez pas vivre votre chrétienté, vous ne pouvez pas être un vrai chrétien, si vous ne reconnaissez pas vos racines juives ». Je ne parle pas de Juif au sens d’une race sémite mais plutôt dans un sens religieux. Je pense que le dialogue interreligieux doit être approfondi en cela, par les racines juives de la chrétienté et par l’épanouissement chrétien du judaïsme. Je comprends que c’est un défi, une patate chaude, mais cela peut être fait en tant que frères. Je prie tous les jours le divin office avec les Psaumes de David. Nous récitons les 150 psaumes en une semaine. Ma prière est juive et je célèbre l’eucharistie qui est chrétienne.



Comment voyez-vous l’antisémitisme ?
Je ne peux pas expliquer pourquoi il existe, mais je pense qu’il très lié, en général, et sans que ce soit une règle générale, à la droite. L’antisémitisme se niche plus facilement dans les tendances politiques de droite que de gauche, n’est-ce-pas ? Et cela continue. Nous avons même ceux qui nient l’holocauste, ce qui est une folie.

Un de vos projets consiste à ouvrir les archives du Vatican sur l’holocauste.
Elles apporteront un tas de lumière sur ces sujets.

Cela vous préoccupe-t-il que quelque chose puisse  être découvert ?
Ce qui me préoccupe à ce sujet, c’est la personnalité de Pie XII, le Pape qui a dirigé l’Eglise pendant la Deuxième Guerre Mondiale. On a raconté un tas de choses sur le pauvre Pie XII. Mais nous devons nous rappeler qu’auparavant il était vu comme le grand défenseur des Juifs. Il en a caché beaucoup dans des couvents à Rome et dans d’autres villes italiennes, et également dans la résidence de Castel Gandolfo. Quarante-deux bébés, enfants de Juifs et d’autres persécutés qui y ont cherché refuge, sont nés là-bas, dans les appartements du Pape, dans son propre lit. Je ne dis pas que Pie XII n’ait pas commis d’erreurs – j’en fais beaucoup moi-même – mais il faut considérer son rôle dans le contexte de l’époque. Par exemple, valait-il mieux qu’il ne parle pas afin d’éviter que davantage de Juifs ne soient tués ou qu’il parle ? J’aimerais également dire que parfois cela m’amène à une  « crise d’urticaire existentielle » lorsque je vois tout le monde s’en prendre à l’Eglise et Pie XII, et d’en oublier les grandes puissances. Saviez-vous qu’elles connaissaient parfaitement bien les réseaux ferroviaires que les Nazis utilisaient pour acheminer les Juifs vers les camps de concentration ? Elles disposaient des photos. Mais elles n’ont jamais bombardé les lignes de chemin de fer. Pourquoi ? Cela serait mieux si nous parlions un peu de tout.

Vous sentez-vous toujours comme un curé de paroisse ou assurez-vous plutôt une fonction de dirigeant de l’Eglise ?
La dimension de curé de paroisse est celle qui montre le mieux ma vocation. Servir les gens me vient de l’intérieur. Eteindre les lumières pour éviter de gaspiller de l’argent, par exemple. Ce sont des choses que fait un curé de paroisse. Mais je me sens également comme le Pape. Cela m’aide à faire les choses sérieusement. Mes collaborateurs sont très sérieux et professionnels. J’ai de l’aide dans l’accomplissement de mon devoir. Je n’ai pas besoin de jouer au Pape curé de paroisse. Cela serait faire preuve d’immaturité. Lorsqu’un chef d’état vient en visite, je dois le recevoir avec la dignité et le protocole qu’il mérite. C’est vrai que j’ai mes problèmes avec le protocole, mais il faut le respecter.

Vous changez beaucoup de choses. Vers quel avenir ces changements s’orientent-ils ?
Je ne suis pas un illuminé. Je n’ai pas de projet personnel que je porte sous le bras, tout simplement parce que je ne pensais pas que je resterai ici, au Vatican. Tout le monde le sait. Je suis venu avec une petite valise pour retourner directement à Buenos-Aires. Ce que je fais c’est de mettre en œuvre ce que les cardinaux ont élaboré pendant les Congrégations générales, c'est-à-dire, pendant les réunions que nous tenions durant le Conclave, pour discuter des problèmes de l’Eglise. C’est de là que viennent les réflexions et les recommandations. L’une d’entre elles  très concrète, était que le Pape devait compter sur un conseil extérieur, c'est-à-dire une équipe d’assesseurs qui ne vivaient pas au Vatican.

Et vous avez créé le soi-disant Conseil des Huit.
Ce sont huit cardinaux issus de tous les continents et un coordinateur. Ils se réunissent tous les deux ou trois mois ici. Maintenant, le 1er juillet nous avons quatre jours de réunion, et nous allons procéder aux changements que les cardinaux nous demandent de faire. Il n’est pas obligatoire que nous le fassions mais il serait imprudent de ne pas écouter ceux qui savent.

Vous avez également fait de gros efforts pour vous rapprocher de l’Eglise Orthodoxe.
L’invitation à Jérusalem de mon frère Bartholomée avait pour but de commémorer la rencontre entre Paul VI et Athënagoras Ier il y a 50 ans. C’était la première rencontre après plus d’un millier d’années de division. Depuis le Deuxième Concile du Vatican, l’Eglise catholique a fait des efforts de rapprochement et l’Eglise orthodoxe a fait de même, certaines églises orthodoxes étant plus proches que d’autres. Je voulais que Bartholomée soit avec moi à Jérusalem et c’est là qu’est né le plan de venir au Vatican pour prier. Pour lui c’était un pas risqué parce qu’il pouvait lui être reproché, mais ce geste d’humilité devait être étendu, et pour nous c’est nécessaire parce qu’il est inconcevable que nous chrétiens soyons divisés, c’est un péché historique que nous devons réparer.  

Au regard de la montée de l’athéisme, quelle est votre opinion sur les gens qui croient que la science et la religion s’excluent mutuellement ?
Il y avait une montée de l’athéisme à l’époque de l’existentialisme, à l’époque de Sartre. Mais ensuite il y a eu une période de recherches spirituelles, de rencontres avec Dieu, de mille et une façon, pas nécessairement dans le cadre des religions traditionnelles. Le conflit entre la science et la foi a connu son apogée au Siècle des Lumières, mais ce n’est plus en vogue aujourd’hui, grâce à Dieu parce que nous avons compris à quel point l’une et l’autre étaient proches. Le Pape Benoît XVI a un bon enseignement sur la relation entre la science et la foi. Dans les grandes lignes, l’évolution la plus récente c’est que les scientifiques sont très respectueux de la foi et les scientifiques agnostiques ou athées disent, « je n’ose pas m’aventurer sur ce terrain ».

Vous avez rencontré de nombreux Chefs d’Etats.
Beaucoup sont venus me voir et ils sont d’une diversité intéressante. Chacun a sa personnalité. Ce qui a attiré mon attention, c’est le croisement qui s’opère entre les jeunes politiciens, qu’ils soient du centre, de gauche ou de droite. Même s’ils parlent des mêmes problèmes, c’est sur un ton nouveau, et c’est ce que j’aime, cela me donne de l’espoir parce que la politique est une des formes les plus élevées de l’amour et de la charité. Pourquoi ? Parce que cela mène au bien de la collectivité, et celui qui, malgré  son  aptitude ne s’investit pas en politique pour l’intérêt commun, est un égoïste ; et celui qui se sert de la politique pour ses propres intérêts, est corrompu. Il y a près de quinze ans, les évêques français ont écrit une lettre pastorale qui réfléchit sur le thème de la « restauration politique ». Voilà un texte précieux qui fait comprendre cette  problématique.

Que pensez-vous de la renonciation de Benoît XVI ?
Le Pape Benoît a fait là un geste très significatif. Il a ouvert la porte, a créé une institution, celle des éventuels papes émérites. Il y a 70 ans, il n’y avait pas d’évêques émérites. Aujourd’hui combien sont-ils ? Eh bien, comme nous vivons plus longtemps, nous arrivons à un âge où nous ne pouvons plus poursuivre notre activité. Je ferai la même chose que lui, en demandant au Seigneur de m’éclairer quand le temps viendra pour me dire ce que je devrais faire, et il me le dira sûrement.

Vous avez une chambre réservée dans une maison de retraite à Buenos-Aires.
Oui, dans une maison de retraite pour prêtres séniors. J’allais quitter l’archidiocèse à la fin de l’année dernière et j’avais déjà présenté ma démission à Benoît XVI lorsque j’ai eu 75 ans. J’ai choisi une chambre et j’ai dit « je veux venir vivre ici ». Je vais travailler en tant que prêtre, aider la paroisse. C’est ce qui devait être mon avenir avant de devenir Pape.

Je ne vais pas vous demander qui vous allez soutenir  lors de la Coupe du Monde …
Les Brésiliens m’ont demandé de rester neutre (il rit) et je vais tenir ma promesse parce que le Brésil et l’Argentine sont toujours antagonistes.

Comment aimeriez-vous que l’histoire se rappelle de vous ?
Je n’y ai pas réfléchi, mais j’aime lorsque quelqu’un se rappelle d’une personne en disant : « C’était un bon gars, il a fait ce qu’il pouvait. Il n’était pas si mal. » Cela me conviendrait bien.
















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