Par Gordon Duff et Jim Dean, rédacteurs de VT, et Nahed al
Husaini à Damas
Veterans Today, le 3 novembre 2015
Une source au sein du renseignement russe vient de confirmer
que le gouvernement russe n’allait pas communiquer ses constatations
préliminaires sur le crash du A321 dans le Sinaï.
Cependant, leur service de renseignement désigne clairement
l’Arabie Saoudite comme responsable de l’attentat à la bombe qui a tué 244
personnes. Le renseignement égyptien a été pleinement complice de l’attentat
terroriste. Les sources ont déclaré :
« De toute façon la moitié des Egyptiens travaillent
pour Israël, l’autre moitié pour l’Arabie Saoudite, l’Egypte n’a pas de
services de sécurité, seulement des espions payés par l’étranger. »
Les sources à Moscou
affirment qu’il n’y a absolument aucun doute.
Les Saoudiens tenteraient-ils une chose pareille dans
l’arrière-cour d’Israël sans les impliquer d’une manière quelconque ? Que
croyez-vous ? Le feraient-ils sans que les Etats-Unis soient au courant,
alors que nous leur avons affirmé que nous assurerions leur sécurité ? Des
esprits inquisiteurs aimeraient le savoir.
Ci-dessous notre deuxième article sur le crash de l’avion de
ligne russe, rédigé dès que nous avons eu vent d’une possible bombe à bord, et que
les premiers rapports égyptiens donnaient de fausses informations, ce qui n’est
jamais anodin dans des évènements pareils … Jim Dean.
Une affaire qui ne fait que commencer : les nouvelles du
matin ont fait émerger un consensus convergeant pour une bombe qui aurait
provoqué la rupture de l’avion en plein vol. Cette hypothèse n’est pas fondée
sur des preuves potentielles de la scène du crime, mais sur l’élimination des
autres probabilités.
Le fait de descendre un avion de ligne russe était-il destiné
à pousser Poutine à la faute, peut-être de saborder les négociations de Vienne
et les accords de Minsk, et peut-être même l’accord sur le nucléaire Iranien ?
Si Poutine réagit à cette provocation, apparemment perpétrée
par des alliés des Etats-Unis opérant sous la protection de l’OTAN, que peut
faire Obama si Poutine décidait de répliquer durement ?
Le choix est simple, ou bien la Russie tend l’autre joue, ou
la Russie riposte ouvertement ou de façon dissimulée ou cela amène le monde au
niveau d’alerte rouge en un clin d’œil.
Le Premier Ministre
égyptien Chérif Ismail (au centre) et le Ministre de la Défense égyptien Sedki
Sobhi (2ème à partir de la gauche)
Les seules véritables preuves impliquent des erreurs invraisemblables,
l’histoire initiale d’appels radio jamais lancés, des atterrissages d’urgence envisagés
dans un monde imaginaire, confirmés par des officiels égyptiens qui n’ont
jamais existé à Al Jazeera.
Et puis il y a la
vidéo de « l’EI abattant l’avion », qui s’est avérée être une vidéo
« d’avion abattu » et une preuve extrêmement éloquente.
Notre chef d’équipe Jim Dean a rapidement mis le doigt sur le
fait que la vidéo d’un avion volant à près de 800 km/h est difficile à
tourner sans savoir exactement le point où l’avion à la verticale allait
exploser. C’est là que les questions d’une « défaillance
structurelle » s’éliminent d’elles-mêmes.
De plus, des missiles importants comme le BUK, dont on nous
dit que Kiev en fournit à l’EI, laissent derrière eux un sillage visible dans
les cieux clairs du Sinaï ou de l’Ukraine à une centaine de kilomètres. Il n’y
a pas eu ce genre de sillage, aucun signe apparent d’une attaque de missile.
Les preuves des débris à partir d’un examen superficiel
doivent être écartées étant donné la longue histoire sur ce genre de preuves qui
ont été trafiquées électroniquement comme lors du 11 septembre ou bien
manipulées comme lors de l’enquête néerlandaise sur le vol MH17.
Ceci ne nous laisse que l’hypothèse d’une bombe placée à bord
à l’aéroport de Charm el-Cheikh, avec un modèle dont l’explosion pouvait être prévue
avec précision, non seulement en fonction de l’heure et de l’altitude, mais des
deux facteurs associés et peut-être même de la vitesse ou, qui pouvait être
déclenchée à distance en piratant un des systèmes de communication de l’avion.
Cela exige un niveau de sophistication élevé pour déclencher une bombe
directement au-dessus d’une équipe de vidéo filmant la scène.
La clé de notre enquête a été la localisation de la position
de l’équipe vidéo. Cela a demandé que nous remontions sa trace à partir du site
du crash, en nous basant sur le temps de descente des débris compte tenu des
données radar, de la vitesse, de l’altitude et des algorithmes de décélération.
Ceci nous donne une idée du
paysage du site de la prise de vue vidéo, personne aux alentours
Cela nous a menés à environ 40 kilomètres de la
seule position accessible, un wadi abandonné avec des liaisons directes à des itinéraires
d’infiltration très utilisés vers la Jordanie, habituellement utilisés par les
forces spéciales israéliennes et saoudiennes travaillant en coopération avec
les terroristes dans le Sinaï.
Puis nous en revenons à la
question de l’extrême sophistication de la bombe, si c’est bien d’une bombe
qu’il s’agit, ce qui paraît de plus en plus probable. Des connaissances avancées
en avionique sont cruciales, et cela suffit à restreindre la liste des auteurs
potentiels à quelques-uns et peut-être même à un seul.
A partir de là, nous avons étudié
la question de « l’exfiltration de l’équipe », de ceux qui ont placé la
bombe à bord à l’aéroport de Charm el Cheikh, « si c’était bien une
bombe », et d’une l’équipe complémentaire responsable de la vidéo.
Les deux groupes devaient quitter
l’Egypte à toute vitesse, ce qui ne peut être possible que par mer. La raison
en est simple.
L’EI reçoit la moitié de son
ravitaillement par la Turquie. Le reste transite par Israël vers la Jordanie,
principalement par Aqaba, où des barges les transportent sur une courte
distance, quelques kilomètres à peine, jusqu’au terminal ferroviaire en
Jordanie qui les achemine rapidement vers les frontières syrienne et irakienne
directement aux unités de l’EI sur le théâtre d’opération.
Donc, les bateaux nécessaires, les
équipages, les fonctionnaires des douanes soudoyés, en Jordanie, en Egypte,
plus les équipes d’opérations spéciales, israéliennes ou saoudiennes par
exemple, s’il faut faire des hypothèses, font que si c’est d’une bombe qu’il
s’agit, il est non seulement possible, mais très probable que cela se soit
passé ainsi.
Ensuite nous examinons l’histoire
racontée par Al Jazeera, qui a prétendu que l’Egypte avait fermé ses frontières
et ses ports à la recherche d’agents de renseignement étrangers qui étaient
recherchés par ailleurs. Al Jazeera est sous le contrôle du gouvernement du
Qatar qui fait partie des financiers de l’Etat Islamique et des opérations à
l’intérieur de la Syrie contre ce pays et maintenant également contre la
Russie.
Pourquoi ? Il y a deux
raisons principales. Premièrement, pour faire la vidéo de l’explosion de
l’avion, il fallait savoir quand la bombe allait se déclencher et à peu près
où, pour être en mesure de réaliser les prises de vue vidéo. Gordon (Duff) et
moi pouvons vous garantir que ce n’est pas quelque chose qu’un groupe de
djihadistes disparate pourrait faire, mais que c’est forcément l’œuvre d’un
grand service de renseignement (ou de plusieurs).
La vidéo djihadiste lors de
l’impact ne montre aucune traînée de missile
La vidéo a également exclu la
possibilité d’une frappe de missile, car on ne voit pas de sillage aérien. Il
aurait dû y en avoir un car les missiles qui montent à cette altitude doivent
emporter une bonne quantité de carburant pour porter les 13 kilos de shrapnel
d’acier destinés à exploser à proximité de la cible, du genre du BUK, un gros
missile impossible à dissimuler dans le désert, même camouflé sous une grosse
bâche.
Cela ne nous laisse que
l’hypothèse de la bombe embarquée. Donc la prochaine étape consistait à étudier
la sécurité dans la ville touristique (Charm el-Cheikh), qui est faible en
raison du grand nombre de travailleurs étrangers qui vont et viennent au gré
des projets de construction touristiques et des histoires de pots-de-vin pour
empêcher toute réglementation. Cela implique qu’une équipe d’infiltration soit
entrée pour perpétrer un acte détestable, mais il reste à résoudre la question
de l’exfiltration.
Donc nous nous sommes concentrés
sur la manière de s’infiltrer pour tourner la vidéo, si elle est véridique.
D’abord il s’agissait de trouver l’endroit du tournage, que grâce à notre
partenaire involontaire Google Earth nous avons été capables de localiser
approximativement pour correspondre aux angles de prise de vue et aux
enregistrements radar sur l’endroit où l’avion a explosé. Puis il a fallu
calculer la trajectoire de descente des débris par rapport à l’endroit où ils
ont été retrouvés.
Nous avons repéré l’endroit ci-dessus comme localisation probable,
et juste au-dessus un peu sur la droite la position approximative de l’avion
correspondant aux relevés radar et à l’angle de prise de vue de la caméra. Il
reste une anomalie par rapport à la simulation d’une caméra de téléphone
portable car même avec un zoom maximum nous ne voyons pas comment un téléphone
portable tenu à la main peut cadrer un avion volant à 9 500 mètres . D’après
mon expérience avec un support à trépied souple de 500 $ il aurait fallu un
équipement professionnel pour enregistrer cette vidéo, puis la flouter pour
qu’elle ressemble à la prise de vue d’une caméra de téléphone portable.
Des analyses ultérieures le confirmeront, ou non, étant donné
que nous ne prétendons pas à ce stade savoir « qui l’a fait », mais
juste quelle est l’hypothèse « la plus probable ». Si nous
travaillions pour un gouvernement, il nous demanderait une première évaluation
du suspect le plus probable. Nous allons vous faire partager une des analyses qui
seraient du genre classique : l’analyse logistique.
Puis nous avons étudié la manière dont l’équipe vidéo serait
arrivée, et ensuite, encore plus difficile, comment elle serait repartie. Nous
nous sommes d’abord concentrés sur deux passages de frontière israéliens à
l’est car ils étaient les plus proches et ; qu’Israël est toujours un
suspect prioritaire dans des opérations de ce genre, particulièrement lorsque
des enfants sont tués car ils ont un lourd historique dans ce domaine.
Mais avec le faible trafic entre les deux pays à ces
passages, l’entrée risque d’être remarquée, et la sortie encore plus. Donc bien
que nous ayons trouvé des routes venant de l’est, qui permettaient un accès à
Israël, nous les avons écartées pour étudier des alternatives. Puis nous nous
sommes focalisés sur la grande route est-ouest d’Aqaba en Jordanie avec un gros
trafic routier dans lequel il était facile de se fondre.
Cet itinéraire était largement au sud du crash, donc nous
avons agrandi l’image pour chercher une route valable menant vers le nord … et
nous en avons trouvé une, peu fréquentée, droite comme une flèche, qui passait
par ce qui ressemblait à des bâtiments abandonnés, l’endroit idéal pour abriter
une équipe la veille, prête à entrer en action le lendemain matin. Nous en
montrons un exemple ci-dessous.
Le wadi Geryed dans le Sinaï, avant-poste de l’équipe vidéo –
que nous aurions choisi parmi les installations qui « bouchent la
vue ».
Aqaba est la version urbaine du Rick’s Café dans le film
Casablanca, un des centres de transit de l’espionnage les plus actifs au Moyen-Orient.
Il y a une importante installation de la CIA en Jordanie, et une autre des
Saoudiens. Et également l’extrémité de la frontière israélienne, au même
endroit.
Le ferry venant de Jordanie était l’itinéraire le plus
séduisant car il est relié au principal axe routier est-ouest avec beaucoup de
circulation dans laquelle se fondre et où tous les problèmes douaniers peuvent
se résoudre rapidement avec quelques centaines de dollars. Les principaux
services secrets ont des raccourcis pour les traverser rapidement si besoin
est.
Cela a complété nos recherches pour découvrir un bon moyen
pour une équipe d’aller sur place, mais en ressortir était toujours délicat car
après un évènement de ce genre vous pouvez vous attendre à des barrages
routiers et des piquets de sécurité des gardes frontières. Donc il faut
disposer de multiples chemins de sortie, et plus important que tout, du temps suffisant
pour évacuer la zone avant qu’une alerte de grande ampleur ne soit déclenchée.
La sortie par Aqaba aurait été la plus rapide et la meilleure, pour quitter le
pays aussi rapidement que possible.
La carte ci-dessous montre l’itinéraire en détail, donc vous
pouvez voir combien les trois pays sont proches à cet endroit, la Jordanie à
droite, Eilat en Israël au nord et l’Egypte sur la gauche où la grande route
part de leur port Ferry d’Aqaba jusqu’en Egypte.
La dernière partie à élucider était la confusion provoquée par
l’information initiale indiquant que le pilote avait donné l’alerte sur des
« difficultés techniques » et demandé à atterrir au Caire, ce qui
n’était rien par rapport à ce qui allait suivre. Cette information a été
largement diffusée toute la journée alors que l’attention se concentrait sur
les débris de l’avion. Lorsque la vidéo provenant prétendument de l’Etat
Islamique a surgi, on croyait généralement que c’était un canular car ils n’ont
pas de quoi descendre un avion à cette altitude. Nous l’avons diffusée de toute
façon avec les commentaires qui s’imposaient.
Mais en fin d’après-midi, les dirigeants égyptiens ont
« confirmé » qu’il n’y avait eu AUCUNE communication avec le pilote
ou de transmission du signal de détresse. Cela signifie que l’information
initiale était le montage le plus pourri de tous les temps, méritant le peloton
d’exécution … il est inconcevable de
comprendre comment une telle erreur a pu se produire.
Mais dorénavant nous comprenons que cette dissimulation de la
vérité a donné à l’équipe d’infiltration le temps nécessaire pour s’échapper
avant qu’un rapport d’attentat terroriste ne conduise à fermer les frontières
proches, ce qui aurait concerné Aqaba. Donc toute l’attention s’est reportée
sur le fait de remonter sur ceux qui pourraient avoir été à l’origine de ce
montage sur la communication du pilote.
Une recherche rapide de Gordon en une minute, a révélé que
l’histoire d’Al Jazeera provenait d’un officiel égyptien non identifié (inventé
pour l’occasion) ou, plus probablement, avait été fabriquée de toutes pièces
pour donner à la cellule terroriste ou au commando des opérations spéciales le
temps de « sortir de là » sans être découvert.
Cette histoire n’était pas destinée à durer et Al Jazeera se
moquait évidemment d’être accusé d’incompétence notoire ou de complicité. Ceux
« qui sont dans la confidence » savent depuis longtemps qu’Al Jazeera
n’est qu’une façade pour le service de renseignement.
Il n’y a eu, comme nous le savons, aucune source égyptienne.
Cela faisait partie de la dissimulation.
La piste des équipes impliquées, est remontée par la Jordanie
en bateau jusqu’en Egypte et ensuite par route comme il a été montré dans le
graphique ci-dessus.
© VT. Gordon Duff Senior Editor
Traduction française, Patrick T rev Isabelle
No comments:
Post a Comment